La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)

vont augmenter en 2024

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La Mutualité française, principal acteur du secteur, indique que les prix des mutuelles vont augmenter en moyenne de 8,1 % en 2024. Un taux plus de deux fois supérieur à l’inflation, estimée à 3,5 % cette année.

C’est un record ! Les complément­aires santé à statut mutualiste prévoient une hausse moyenne de 8,1% de leurs cotisation­s en 2024, une situation inédite depuis des années. La hausse devrait être de 7,3% en moyenne pour les contrats individuel­s, et de 9,9% en moyenne pour les contrats collectifs obligatoir­es (souscrits par les entreprise­s pour leurs salariés).

Les retraités sont les premières victimes car ce sont eux qui paient le plus lourd tribut… Avec un coût moyen de la mutuelle senior à 150€ par mois pour un assuré de 66 ans et plus, le surcoût est de 139€ par an, soit quasiment un mois de cotisation.

Ces chiffres sont les résultats d’une enquête menée par la Mutualité française. Elle porte sur 38 mutuelles, qui protègent 18,7 millions de personnes au total.

Des dépenses de santé en hausse

« Les dépenses de santé ont été extrêmemen­t dynamiques en 2023 », explique Eric Chenut, président de la Mutualité française. « La hausse a été de +6% alors qu’on s’attendait plutôt à +3 ou +4% ». La hausse est notamment alimentée par la revalorisa­tion des salaires et tarifs des soignants, une plus forte consommati­on de soins, ou la diminution du remboursem­ent des soins dentaires par la Sécu (de 70% du tarif à 60%). D’autre part, ils estiment que la récente réforme du 100 % santé va leur coûter 500 millions d’euros par an.

Au total, cela représente­rait 1,5 milliard d’euros de dépenses supplément­aires en 2024.

Revoir le panier de soins de référence

Pour tenter de sortir de cette spirale, le président de la Mutualité propose de revoir le panier de soins de référence, le contrat responsabl­e et solidaire. Il serait peut- être utile de lui « donner une modularité plus grande pour permettre aux gens de se couvrir au niveau qui leur est nécessaire », estime-t-il encore.

Alors que la dépense de santé augmente plus vite que le PIB, la France va se heurter à un vrai problème si elle ne trouve pas des leviers de gains d’efficience pour éviter les soins redondants ou inadéquats. Le déficit de l’Assurance maladie atteindra 11 milliards en 2024 et 17 milliards en 2027. • APEI-Actualités

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© Richard Villalon/AdobeStock Mutuelle 2
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© Kieferpix l/AdobeStock Mutuelle 1
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© RFBSIP/AdobeStock Mutuelle 3

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