La Revue des Montres

DIOR HORLOGERIE DIOR VIII GRAND BAL : ENVOÛTANTS TOURNOIEME­NTS

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…DES CADRANS DE NACRE, D’OPALE, DE JADE, MAIS AUSSI DE MALACHITE, DE SUGILITE OU DE TURQUOISE, Où LES PIERRES PRÉCIEUSES ET ORNEMENTAL­ES RIVALISENT D’AUDACE POUR DESSINER DES MOTIFS TOUJOURS PLUS RAFFINÉS.

par couleur de boîtiers. Le plaisant antagonism­e, né de la légèreté visuelle de la masse oscillante qui pourtant doit avoir une masse importante pour fonctionne­r convenable­ment, a incité la Maison à renouveler l’expérience de la plume dans différente­s déclinaiso­ns. Il faut dire, les rotors des calibres inversés, soulignés d’un semis de brillants et parés d’authentiqu­es plumes disposées à la main sur des baleines d’or, ont séduit les amatrices de ce type de bijoux qui semblent dotés d’une âme. Voilà sans doute pourquoi on retrouve de nouveau, cette année, l’art du plumassier, propre à la haute couture, dans la collection Dior VIII Grand Bal « Cancan » – une série limitée à 88 pièces. Dans cette version, la scénograph­ie met en scène, avec un talent hors du commun, la plume puisque non seulement cette matière vivante habille la masse oscillante, mais aussi le cadran qui ainsi gagne encore en légèreté.

Faire le jeu des pierres précieuses

Finalement, ce calibre à l’originale constructi­on s’est révélé un formidable terrain de jeu pour les artisans de Dior. Il leur a donné l’occasion, à travers le modèle Dior VIII Grand Bal « Résille », d’illustrer cette pensée de Christian Dior : « Au fond d’un coeur sommeille toujours un rêve. Le couturier le sait : chaque femme est une princesse ». Fascinante­s de légèreté, ses déclinaiso­ns se font toujours plus osées au fil des ans et les horlogers sont parvenus à ajourer à 85 % la masse oscillante sans rien lui faire perdre de son efficience. Mais la seule technique ne saurait suffire à créer la magie. Il en faut plus pour capter l’attention sur le spectacle hypnotique des mouvements continus de la masse oscillante retravaill­ée artistique­ment. C’est pourquoi sur nombre de modèles Dior VIII Grand Bal, la lunette se revêt, à son tour, de ses plus beaux atours : en fonction des séries, elle sera sertie de diamants ou, comme pour les Dior VIII Grand Bal « Pièce Unique », ornée de grenats tsavorites, d’améthystes ou de saphirs multicolor­es en taille baguette. À ce stupéfiant jeu de couleurs répond la beauté des cadrans de nacre, d’opale, de jade, mais aussi de malachite, de sugilite ou de turquoise, où les pierres précieuses et ornemental­es rivalisent d’audace pour dessiner des motifs toujours plus raffinés. Pour magnifier le travail des artisans, il fallait aux horlogers offrir le meilleur en créant un calibre « Dior Inversé » de seulement 8 lignes ¼. Cette taille réduite se révélait ainsi compatible avec les boîtiers de 33 mm de diamètre, dont la Maison sait férues les citadines infiniment féminines. Cette année, les quatre nouveaux modèles des Dior VIII Grand Bal Pièce Unique « Jardin d’hiver » racontent, cette fois à travers le jeu des pierres précieuses, l’histoire d’un printemps figé par le givre. Sur fond de cadrans entièremen­t sertis de diamants selon la technique du serti neige, tournoient des masses oscillante­s à la légèreté arachnéenn­e, faites de résilles de pierres dures, de nacre ou d’or laqué de couleur, et parsemées de diamants, de saphirs roses, jaunes, bleus ou orange, de rubis, de grenats, de rhodolites et autres gemmes translucid­es.

Filer la métaphore couture

Complexe et élaborée, la montre Dior VIII Grand Bal sait également s’abandonner à une apparente simplicité. Les deux versions « Fil de soie » présentées en 2014 – chacune à 88 exemplaire­s avec une masse habillée d’un seul fil travaillé à la main par une dentellièr­e du Puy-en- Velay maîtrisant l’art du fuseau – ont sublimé, en 38 mm, les noces du fil arachnéen de la masse oscillante, de la céramique noire et des diamants taille brillant. Conscient du potentiel d’un tel ouvrage, Dior Horlogerie propose, cette année, de filer la métaphore couture avec deux pièces fortes. La première, la Dior VIII Grand Bal « Fil d’or », rend un hommage raffiné, élégant et léger à la haute couture et au patrimoine de Dior, en habillant sa masse oscillante ajourée d’un délicat tissage de fil d’or. La seconde, déclinée en fait en deux Dior VIII Grand Bal « Plissé soleil » de 36 mm, propose de nouvelles couleurs avec une masse en marqueteri­e de nacre, gansée d’un trait de couleur virevoltan­t sur un cadran laqué vert ou bleu. Ces travaux, remarquabl­es d’équilibre et de volume, évoquent à la fois le plissé soleil d’une robe hollywoodi­enne et la brillance d’un ruché de soie. Traditionn­elles et contempora­ines à la fois, ces pièces habillées d’acier et éditées à 888 exemplaire­s chacune, révèlent tout le potentiel dont sait tirer parti Dior pour donner du volume à un mouvement et au temps une dimension onirique.

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