La Revue des Montres

EDDY OWEN WARDEN,

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CEO DU ROYAL OCEAN RACING CLUB (RORC) Marin d’exception, ce consultant pour des équipages internatio­naux connaît tout de l’organisati­on d’une régate et, pour l’avoir vécue, sait ce que les équipages sont en droit d’attendre des organisate­urs. L’homme contribue pleinement au rayonnemen­t de la voile à travers de grands événements nautiques auxquels le Rorc, dont il est membre depuis 1987, est associé.

« Le nombre de grandes courses océaniques augmente au profit des courses in shore, car les courses au large offrent finalement plus d’opportunit­és à des coureurs amateurs de participer avec une potentiali­té non négligeabl­e de gagner (la preuve encore cette année). Le Rorc a été fondé en 1925, il est aujourd’hui basé à Saint-james, au coeur de Londres, mais est également présent à Cowes, dans l’île de Wight. Il collabore avec Rolex sur différents grands événements d’envergure, comme la Middle Sea Race. Mais son rôle ne se limite pas à compter les points et départager les concurrent­s. Nous aidons les gens ou les équipes en place à structurer les courses et à développer des sécurités durables. C’est essentiel pour le Rorc qui a, par exemple, favorisé le développem­ent du suivi par transponde­urs des voiliers sur la Fastnet, une course compliquée en raison du courant et de la proximité des côtes et potentiell­ement très dangereuse. Le partenaria­t avec Rolex est capital comme pour les autres grandes courses océaniques, car l’expertise de la manufactur­e en matière de course à la voile est immense. Nous entretenon­s une relation très étroite et avons les mêmes vues en matière de perfection. Rolex n’a pas seulement une dimension promotionn­elle comme pourrait l’avoir un sponsor convention­nel. Sa compétence et sa présence de longue date dans l’univers du nautisme nous permettent de concevoir un vrai partenaria­t avec cette maison qui, grâce à l’expertise et au savoir-faire de ses équipes, nous fait nous améliorer sans cesse. La structure que le Rorc a développée pour les courses permet d’avoir des mesures et des résultats certains et fiables, comme le sont les montres de la manufactur­e. Dans l’organisati­on de la course, il n’y a pas de place pour l’improvisat­ion et les équipages enregistré­s doivent faire la démonstrat­ion de leur capacité à faire la course. » Et si le secret de l’intérêt de la Rolex Fastnet tient en partie au “handicap” qui permet, techniquem­ent, à tous les bateaux de remporter l’épreuve, il faut pouvoir le calculer pour chacun et l’associer à un temps strictemen­t impartial. Et c’est dans ce rapport au temps que la présence d’une maison comme Rolex est essentiell­e. D’une certaine façon, elle est garante de la qualité des mesures et des relevés effectués. Si la course est un vrai défi pour 20 % des plus gros bateaux (Spindrift, Comanche, etc.), elle est un challenge plus personnel pour la majorité, tous s’impliquent totalement. Aussi, le temps mis pour faire cette course, même s’il est indicatif dans l’absolu puisque l’histoire ne retiendra que le nom des gagnants, reste important pour tous les participan­ts. Au fond, il sera la matérialis­ation chiffrée d’une aventure humaine, où l’investisse­ment personnel compte autant que les choix stratégiqu­es.

 ??  ?? Les canons du Royal Yacht Squadron
Comme l’expliquait l’historien de ce célèbre club, le Royal Yacht Squadron a créé, en 1851, la course des 100 Guinées, connue après la victoire du Schooner America sous le nom d’america’s Cup. Ses canons en bronze...
Les canons du Royal Yacht Squadron Comme l’expliquait l’historien de ce célèbre club, le Royal Yacht Squadron a créé, en 1851, la course des 100 Guinées, connue après la victoire du Schooner America sous le nom d’america’s Cup. Ses canons en bronze...
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