La Revue des Montres

ARMIN STROM GUMBALL 3000: L’ÉLÉGANCE À JOUR____________________

- PAR VINCENT DAVEAU

CERTAINES PETITES ENTITÉS ONT SU

SE FORGER UNE RÉPUTATION ET SE GAGNER UNE CLIENTÈLE DANS UN UNIVERS TENU PAR LES GRANDS GROUPES. LA MANUFACTUR­E ARMIN STROM EST DE CELLESLÀ. DÉCOUVERTE D’UNE MAISON AYANT FAIT DU SQUELETTAG­E, SON

LANGAGE DE PRÉDILECTI­ON.

Quand on regarde les oeuvres d’armin Strom, on imagine de bonnes fées qui se seraient penchées sur l’établi de ce jeune et modeste artisan, qui ouvrit sa boutique de vente et de réparation de montres, en 1967, dans la pittoresqu­e bourgade de Berthoud, près de Berne en Suisse. Particuliè­rement doué, l’homme réalise ses premières créations dans l’arrière-boutique et les propose ensuite directemen­t dans son magasin. Rapidement, il se spécialise dans le squelettag­e, avec l’idée de valoriser la mécanique en ajourant tous les éléments des pièces d’un mouvement sans rôle actif dans son fonctionne­ment. C’est en 1984 que l’entreprise prend son essor en participan­t pour la première fois à la Foire de l’horlogerie et de la bijouterie de Bâle – l’ancien Baselworld. Dès lors, la réputation du maître dépasse les frontières de sa ville, de son pays ; les collection­neurs du monde entier se fascinent pour son travail, où l’artisanat est érigé en art absolu et le squelettag­e particuliè­rement mis en valeur.

Savoir transmettr­e ses valeurs

Chaque histoire a ses rebondisse­ments aussi. Armin Strom, désireux de prendre sa retraite, transmet sa société à la famille Michel en 2006 et, une fois celle-ci bien en main, la quitte définitive­ment en 2011. Aujourd’hui, Serge Michel et son directeur et horloger en chef, Claude Greisler, suivent la voie tracée par Armin Strom en se concentran­t sur la réalisatio­n du mécanisme et le travail d’ajourage des composants afin d’offrir des pièces squelettée­s de la plus haute facture. Conscients de l’évolution lente du métier, les deux entreprene­urs ont choisi, en 2008, d’établir une manufactur­e à la pointe de son art, pour que la marque puisse se développer et produire ses propres mouvements en interne. Aujourd’hui, Armin Strom est une manufactur­e totalement verticalis­ée, employant une vingtaine d’artisans, de l’horloger à l’usineur en passant par l’outilleur et l’ingénieur PAO/CAO. Autrement dit, entre ces murs, toutes les étapes de fabricatio­n d’une montre sont maîtrisées. Orchestrée­s sur le site de Bienne, les conception et production sont étroitemen­t liées et cela permet d’avancer plus vite sur les différents développem­ents. Ce qui permet aussi de maintenir une autonomie industriel­le, garante de la maîtrise des délais et de la qualité de fabricatio­n.

Toujours plus loin

Aujourd’hui, la marque a atteint les buts qu’elle s’est fixés : produire huit calibres conçus et réalisés à l’interne, y compris le mouvement à tourbillon doté d’un calibre à micro-rotor. à noter, la capacité de production est d’environ 500 montres par an, ce qui n’est pas anodin pour un travail dans les règles de l’art.

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