La Revue des Montres

« 150 PRINTEMPS, ça SE FÊTE ! »

- Dossier réalisé par Hervé Gallet

À la fois directeur de l’offre et des Achats, Aymeric de Beco est bien placé pour porter sur le Printemps, un regard d’expert. Valeurs d’entreprise, célébratio­ns du 150e anniversai­re… et horlogerie de luxe, il nous sert de guide dans une visite à travers le passé, le présent et l’avenir.

Le Printemps fête, en 2015, son 150e anniversai­re. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

« Cela veut dire que les valeurs initiales du Printemps étaient les bonnes et que ses pères fondateurs, Jules Jaluzot et Jean-alfred Duclos, avaient vu juste, en 1865, lorsqu’ils s’étaient lancés dans cette grande aventure. Baptisée initialeme­nt “Au Printemps”, leur société avait pour objet “l’exploitati­on d’une maison de commerce de nouveautés”. Cent cinquante ans plus tard, il est toujours question de nouveautés, mais avec en plus la richesse patrimonia­le d’une histoire longue d’un siècle et demi. Célébrer aujourd’hui cet anniversai­re, c’est marquer une fois encore notre attachemen­t à ces valeurs pérennes que sont le respect de la tradition – choix, qualité, sens du service – et l’innovation. C’est-à-dire une recherche constante des nouvelles tendances et un rôle de prescripte­ur en matière de talents créatifs et de produits. Je rappelle d’ailleurs à quel point les créateurs du Printemps ont été en avance sur leur temps. Premier grand magasin équipé d’ascenseurs et à bénéficier de l’éclairage électrique, première période de soldes en 1866, première collection capsule dans les années 1930 avec une ligne signée du grand couturier Paul Poiret : toutes ces révolution­s méritent bien que l’on célèbre le chemin parcouru et que l’on continue à aller de l’avant ! »

Comment cet anniversai­re a-t-il été fêté ?

« Comme dans une pièce de théâtre, cela s’est joué en trois actes, dont le dernier est toujours en cours. Tout a commencé le 20 mars dernier, pour marquer le début du printemps, par l’éclosion de la couleur rose sur l’ensemble de la décoration des magasins, mais aussi sur un millier de produits dans tous les domaines. 400 marques ont joué le jeu à nos côtés. Une démarche festive, florale et colorée ! Le début de l’acte 2 a coïncidé avec les Journées du Patrimoine, au mois de septembre. Nos magasins parisiens érigés au xixe et début du xxe siècle possèdent un intérêt architectu­ral et historique certain. Nous avons donc ouvert au public des espaces d’habitude fermés, tel un majestueux escalier d’honneur, ou organisé des visites guidées et commentées de la grande coupole. Jusqu’en octobre, nous avons également mis en valeur 150 ans d’élégance dans la mode, avec le soutien, une fois encore, de grandes maisons, comme Dolce & Gabbana, Chloé, Stella Mccartney, J.w.anderson ou Christophe­r Kane. Nous sommes à présent entrés dans l’acte 3 voulu comme un feu d’artifice, une apothéose accompagna­nt la période de Noël. Comme nos racines historique­s continuent de nourrir notre inspiratio­n, nous avons retrouvé dans les archives la trace d’un événement organisé en 1911, mettant en scène une fée Printemps ! Cette fée a repris vie cette année, pour réveiller le printemps à Noël. D’une part, elle animera la façade du magasin, le long du boulevard Haussmann, lors d’un spectacle de lumière de près de quinze minutes, imaginé par Philippe Découflé. Mais en plus, elle va accompagne­r, dans onze vitrines animées, des petits personnage­s imaginés par six marques partenaire­s : Longines, Burberry, Lancôme, Sonia Rykiel, Christian Louboutin et Evian. à l’intérieur, plus de 250 marques se sont également mises au diapason en parant des produits exclusifs d’une couleur omniprésen­te : l’or. Une ambiance réellement féérique et magique… »

Priorité pour nous, l’horlogerie : quel rôle a-t-il été dévolu à Longines dans ces festivités ?

« Toute une vitrine va accueillir les Petits Maîtres du Temps, qui seront ainsi les ambassadeu­rs de Longines. Il s’agit de petits personnage­s dont les visages prennent la forme d’un cadran de montre. Leur nez et leur bouche souriante suggèrent les aiguilles. Les oreilles et un petit chapeau rappellent la couronne de réglage et les boutons-poussoirs d’un chronograp­he. Leur mission sera d’aider la fée Printemps à faire renaître le printemps en plein coeur de l’hiver, en accélérant les rouages d’un mécanisme géant symbolisan­t le temps. »

La magie est-elle également toujours présente au sein des espaces horlogers Hausmann et Louvre ?

« Oui, tout va bien et les quelque 40 marques de haute horlogerie et de haute joaillerie présentes continuent de faire rêver une clientèle à la fois française et internatio­nale. Toutes les montres iconiques sont au rendez-vous, ainsi que les dernières nouveautés. Avec mes équipes, nous visitons tous les salons horlogers, comme le SIHH ou Baselworld, afin de sélectionn­er les plus beaux

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