De Cauhapé aux Fils de Charles Trosset, la discussion s’anime autour de la typicité
Après plus d’un an sans avoir acheté votre revue, je me suis laissé séduire par le numéro de juillet-août (lire La RVF n° 583). J’ai aimé la dégustation de Cahors, et plus particulièrement le style de Pierre Citerne, pas “langue de bois”! On sent une liberté de ton. J’espère qu’il va entraîner le reste de l’équipe, c’est ce que j’attends de votre revue. Quant à sa réponse à la question sur Ramonteu, c’est franc, poli et argumenté, courageux. Laurent Cherance lucien-leo@wanadoo.fr Cher Pierre Citerne, je n’ai bu que deux fois des vins du domaine Cauhapé, mais j’ai apprécié. M. Ramonteu fait des vins différents, c’est intéressant. Vos critiques : « ne collent pas à… la typicité des vins de Jurançon », « s’ éloignant d’un véritable discours de terroir » et « les éloigne du registre jurançonnais classique » ne me plaisent pas. Heureusement qu’il y a des vignerons comme M. Ramonteu pour faire des vins qui ont de la personnalité. Depuis quand les vins doivent-ils sortir du même moule ? Christian Masson christianmariemasson@orange.fr J’ai lu avec intérêt vos explications après le déclassement du domaine Cauhapé, notamment sur son manque de typicité. Sujet sur lequel je ne me prononce pas car je bois du cru Lamouroux , du Souch, du Thou et du Clos de la Vierge, malheureusement disparu de votre guide, mais pas du Cauhapé, trop cher. Ce qui m’interpelle fort, c’est votre motivation. Car du coup, pourquoi encensez-vous Les Fils de Charles Trosset en Savoie, vin qui n’a aucune typicité ni en Chignin-Bergeron ni en mondeuse alors que vous avez déclassé Magnien, selon moi la meilleure mondeuse de Savoie, la plus typique, qui a perdu une étoile on ne sait pourquoi. Pour paraphraser Montaigne : « Vérité en Pyrénées, erreur dans les Alpes ? ». Nicolas De Gregorio cool.degregorio@gmail.com
Cher Monsieur, Pierre Citerne s’est déjà expliqué ici sur son approche des vins du domaine Cauhapé. En ce qui concerne les vins du domaine Les Fils de Charles Trosset, en Savoie, vous ne les appréciez pas et considérez qu’ ils ne présentent aucune typicité. Ce n’est pas mon avis. Avec mes confrères de La RVF, dont Olivier Poussier, je considère que les mondeuses de ce domaine constituent au contraire les expressions les plus pures et les plus nuancées des terroirs d’Arbin. Les vins du domaine Louis Magnin (et non pas Magnien) ne manquent pas de qualités, mais nous avons retiré une étoile à ce domaine à cause de ses élevages en bois trop marqués, lesquels nous paraissent étouffer le fruit et l’expression de ces mêmes terroirs d’Arbin. La définition de la typicité de la mondeuse estelle celle d’un vin concentré, marqué par un boisé qui comprime les vins et peut assécher les tanins ? J.-E. Simond