La Revue du Vin de France

CHABLIS ET SANCERRE EN SIX MILLƒSIMES

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Le nez évoque d’abord le coquillage et l’environnem­ent marin. Il y a un petit côté éclat de silex. Bouche tendue, vive, un vin d’une grande précision, épuré, intense avec une magnifique allonge de bouche. Il ne cherche pas à séduire. Il reste droit et nerveux malgré une acidité peu élevée. Le fond de bouche est très proche du sancerre par ce caractère cristallin et salin. Belle fraîcheur sur une petite touche d’herbe. Touche florale qui marque la différence avec le chablis. Là aussi, la bouche se montre vive avec une petite note anisée. Il y a le même nerf en fin de bouche dans les deux vins faisant ressurgir une impression de cailloux. Le nez a des nuances très fines. Avec cette touche de badiane qui se prolonge. À la vendange, il y avait des raisins passerillé­s. Cela se perçoit à l’ouverture dans ce parfum légèrement exotique et sur mur. Avec le Séchet, il y a systématiq­uement des notes de fruit sec, d’après Vincent. Malgré cette pointe de maturité déroutante pour un vin signé Dauvissat, cela reste du grand chablis. La fin de bouche devient très saline et la puissance nerveuse arrive sur la finale. Le Séchet part davantage vers la force, tandis que le Clos La Néore se montre plus nuancé et fin. Note de poire juteuse légèrement cuite à l’ouverture. Il perd totalement le caractère herbacé du sauvignon. Le nez annonce un vin riche presque gras. Anne trouve que cela se goûte bien côte à côte. Les vins sont plus différents que les deux 2012. Très beau nez fin complexe, toujours avec une grande délicatess­e de parfum. Il est vraiment dans le sol, gracieux et fin. Les deux vins se respectent bien. Ils donnent envie de s’attarder avec eux. Anne trouve qu’au nez il y a davantage de finesse chez Dauvissat. « Je le sens venir, ce chablis que j’aime », dit Anne. Cela s’affine bien au nez. Il prend déjà une petite touche de miel d’acacias. Il fait l’unanimité. Joli milieu de bouche nourrit par un millésime qui prend beaucoup de place. La récolte fut abondante. Il n’y a pas eu plus de degrés qu’en 2012 mais la perception de la maturité semble plus prononcée.

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