La diplomatie du vin selon Laurent Fabius
Pour un ancien Premier ministre, ex-patron de Bercy et chef de la diplomatie depuis 2012, c’est une première : Laurent Fabius, dont la tutelle s’est élargie au développement international sous le gouvernement Valls 1, a décidé de faire de nos belles tables et prestigieuses étiquettes une arme de relance économique.
Avant l’été, le ministre, amateur de jolis facons, détaillait en effet une trentaine de mesures pour conforter le leadership mondial de notre pays en matière d’industrie touristique, avec pour objectif de passer à 100 millions de visiteurs annuels (83 actuellement).
En première ligne, figure la mise en place de cinq “pôles d’excellence” destinés à Çaccro”tre la visibilitŽ et la lisibilitŽÈ de notre ofre touristique. Au menu : “le sport et la montagne”, “l’écotourisme”, “les savoir-faire” (artisanat et luxe), “le tourisme urbain” et, pour la première fois, “la gastronomie et l’oenotourisme”.
L’initiative n’a pas été improvisée. Le cabinet Fabius avait organisé ce printemps un déjeuner autour de professionnels du vin comme Gérard Margeon, Pierre Castel, Louis-Fabrice Latour, Ghislain de Montgolfer, Julie Gonet-Medeville et La RVF. Après des années de campagnes sanitaires associant le vin à du
L’idée ? Miser sur nos vins pour séduire 100 millions de visiteurs étrangers
poison, le choix de l’oenotourisme comme un moyen de faire rayonner la destination France a suscité beaucoup d’intérêt.