LE STYLE DU LANGUEDOC SE DESSINE ENFIN
Pour accéder au rang de grand vignoble, il manquait au Languedoc une dénomination précise de ses plus beaux terroirs et une lignée de vignerons pour en définir le style. Après plusieurs décennies de recherches et d’expérimentations désordonnées, une iden
Le Languedoc est-il voué à demeurer l’éternel “nouvel eldorado” du vignoble français ? Avec chaque année l’émergence d’une vague de domaines inconnus, de nouveaux acteurs, de changements de style, de nouvelles dénominations… Ou bien peut-on estimer que le vignoble a enfin trouvé sa voie, affermi ses bases, hiérarchisé ses nombreux terroirs, adoubé ses meneurs ?
L’essor languedocien est récent, l’AOC Coteaux du Languedoc fête ses 30 ans cette année. Mais ce vignoble est-il adulte pour autant ? Pas si sûr ! Car il lui faut encore prendre une double revanche sur son histoire. La première pour lui permettre de s’émanciper de l’autorité paternaliste imposée depuis près de 800 ans par les pays de langue d’oïl. La seconde pour faire oublier son statut de fournisseur d’ordinaire, d’archipel pinardier que l’histoire lui a conféré à partir du XIXe siècle. Une lecture souvent complexe Il lui faut aussi se structurer. Et là, reconnaissons d’emblée qu’à force de vouloir bien faire, la complexité du découpage du vignoble languedocien frise parfois l’ubuesque. D’autant qu’elle s’ajoute à la variété tout aussi complexe des terroirs, géographique et géologique. Ballet de crus historiques, nouveaux noms... à tout cela se superpose la nouvelle appellation régionale “Languedoc” instituée en 2007 qui, bien que possédant ses zones propres, est surtout utilisée pour les vins d’entrée de gamme issus de crus et dénominations spécifiques.
Et ce n’est pas tout, en 2017, cette nouvelle appellation Languedoc remplacera également le terme Coteaux du Languedoc sans en être vraiment l’équivalent. À ce tableau déjà complexe, il faut ajouter les Indications géographiques protégées (IGP)