L’ÂME DES COTEAUX LANDAIS
C’est une photo des Landes souvent méconnue. Loin de l’image de la pinède plane à perte de vue, le Tursan révèle des paysages vallonnés et des parcelles de vignes nichées sur les coteaux, face aux Pyrénées. Des vignes historiquement ancrées dans le paysage, particulièrement aux XVIe et XVIIe siècles quand les barriques de vin voyageaient sur l’Adour pour rejoindre l’Angleterre et les Pays-Bas via le port de Bayonne.
L’histoire récente du vignoble est marquée par la création de l’AOVDQS et de la cave coopérative de Geaune en 1958 et par le classement en AOP en 2011, précédé d’un long travail de caractérisation des terroirs. Au sein de l’aire géographique classée, 5 180 hectares de terres ont été sélectionnés (soit 13 % de l’aire) pour leur potentiel viticole.
Le climat du Tursan, dominé par les infuences océaniques est marqué par son humidité et sa douceur L’été est plutôt chaud mais la chaleur est fréquemment interrompue par des rafraîchissements dus aux orages. Compte tenu de ce climat humide, les parcelles classées par les experts de l’Inao se devaient de présenter un sol drainant, une pente importante, une orientation favorable, ainsi que des sols sur sables fauves, sur roches calcaires ou sur colluvions des nappes à galets. Le but : assurer aux vignes une alimentation hydrique régulière et modérée et un ensoleillement marqué, favorable à la bonne maturation des raisins. Terres fltrantes La majorité du vignoble se situe dans la partie centrale et centrale nord-ouest de Tursan. Les sols y sont très sableux à sablo-argileux (sables fauves) et très drainants. On trouve aussi quelques versants sur galets roulés colluvionnés. « Le tannat s’exprime particulièrement bien sur ces sols filtrants, comme le gros manseng pour les vins secs » , précise Romain Tourdias, responsable technique de la cave de Geaune.