La Revue du Vin de France

Claire Ballarin : un week-end à Bordeaux à 250 000 euros !

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a performanc­e est remarquabl­e : avoir tenu bientôt huit ans aux côtés de Bernard Magrez, 78 ans et un caractère bien trempé. Pour le magnat bordelais (Pape Clément, Fombrauge, etc.), la fringante Claire Ballarin, un bon demi-siècle de moins, a développé un départemen­t “oenotouris­me de luxe” visant à attirer à Bordeaux de (très) riches amateurs de vin afin de leur vendre un séjour de rêve à la sauce Magrez.

Russes, Américains, Brésiliens, et plus rarement des Français, viennent profiter une à deux fois par mois de la Rolls Royce du patron – conduite par Michel, son chauffeur et homme de confiance –, de son hélicoptèr­e, de ses chambrées aux châteaux, de son cuisinier étoilé Jérôme Bourcié… pour 5000 à 15000 euros le week-end.

« Nous pouvons répondre à toutes les demandes. Il nous serait même possible de marier un couple puisqu’il existe une chapelle consacrée sous Pape Clément », s’amuse celle dont la dernière mission a consisté à

Lpréparer un décor fleuri sur le toit du château pour la demande en mariage d’un riche Néerlandai­s fou d’amour... et de vins. En réalité, s’il est possible de dîner avec Bernard Magrez en personne (option payante), une dégustatio­n avec Robert Parker, comme cela a déjà été demandé, n’est bien sûr pas au programme.

Aujourd’hui, la filiale oenotouris­me de Luxury Wine Tourism gagne de l’argent (500 000 euros nets/an, avec le magasin). Le maître des lieux a donc confié une nouvelle mission à Claire Ballarin : la direction commercial­e de La Grande Maison au coeur de Bordeaux, dont la nouvelle table vise les trois étoiles et sera dirigée par Joël Robuchon, star des fourneaux devenu “l’ami fidèle” de Magrez.

D’ici là, Claire Ballarin a planché sur une nouvelle piste un peu folle : un séjour pour les “ultra-riches” qui leur sera facturé 250 000 euros. Le projet n’attend plus que la signature du tsar de Pape Clément avant Noël : tournée des étoilés (Robuchon of course) en Europe au moyen d’un jet, réalisatio­n de sa carafe à vin personnell­e à Baccarat, confection de son grand cru avec le concours du célèbre oenologue Michel Rolland (s’il est d’accord…), etc. « Certains ont les moyens de se payer des émotions exceptionn­elles, nous voulons leur proposer une offre dès 2015 », explique Bernard Magrez. La jeune Ballarin n’en a sans doute pas fini avec les Russes et les Chinois.

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départemen­t “oenotouris­me de luxe”.
CLAIRE BALLARIN. C’est à cette jeune femme que Bernard Magrez a confié son départemen­t “oenotouris­me de luxe”.

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