Yquem siffle la fin du reconditionnement
J’apprends qu’il n’est plus possible de reconditionner ses vieux flacons d’Yquem au château, La RVF est-elle au courant ? Amoureux de ce grand vin de Sauternes, j’avais recours à ce service de façon très ponctuelle. Hélas ! Certaines personnes avaient, semble-t-il, transformé cette facilité en un commerce lucratif, amenant régulièrement des bouteilles au château. Devant ces abus, Yquem a décidé de ne plus reconditionner les vieux millésimes. Je trouve cela dommage. Ces reconditionnements ont certes un coût pour le château, mais de nombreuses bouteilles très anciennes, rebouchées à neuf et donc aptes à poursuivre une longue garde ont participé et participent encore à la légende d’Yquem. Pourquoi Yquem n’a-t-il pas choisi, comme d’autres domaines de Sauternes, de faire payer le reconditionnement ou de limiter les demandes des clients ? Jean-Luc Frémont jean-luc.fremont515@orange.fr
Cher monsieur, merci pour cette alerte sur la politique de reconditionnement du château d’Yquem. Le château, en effet, a longtemps accepté de reconditionner les vieux millésimes (lire La RVF n° 571, mai 2013). Contactée par nos soins, Valérie Lailheugue, responsable de la communication d’Yquem, nous confirme que la « décision a bien été prise, voici quelques semaines, d’arrêter définitivement rebouchage, leur gamme intéressante. La cuvée Grande Réserve en particulier, avec un vrai enthousiasme pour le blanc qui, à l’apéritif notamment, est très agréable. Nous sommes étonnés que ce domaine n’ait pas été mentionné dans votre revue (sauf erreur de notre part). Les avez-vous goûtés ? M. et Mme Viès 46, route de Gif, 91190 Villiers-le-Bâcle ré-étiquetage ou recapsulage des millésimes anciens » . En réalité, le château ne souhaitait plus « redonner vie » à des bouteilles dont il n’a pas maîtrisé les conditions de conservation. À noter toutefois, le célèbre château Cheval Blanc à Saint-Émilion, lui aussi détenu par Bernard Arnault et dirigé par Pierre Lurton, continue de proposer ce service. « Le château reconditionne toujours régulièrement de vieux millésimes » , nous a confirmé son directeur technique, Pierre-Olivier Clouet. Votre proposition de rendre le reconditionnement payant nous semble une bonne idée, peut-être les châteaux prestigieux auraient-ils intérêt à coordonner leur position sur ce sujet. Une autre piste consisterait à créer une charte ou un label de reconditionnement... Le débat est en tout cas lancé. F. Humbert
Chers amis lecteurs, comme vous, nous apprécions particulièrement le charme et la noblesse des vins de Bandol. Le mois dernier, une longue dégustation (lire La RVF n° 590) dressait l’ inventaire des meilleurs bandols rouges encore en vente (millésimes 2012 à 1998). Concernant Le Moulin de La Roque, il ne s’agit pas d’un domaine mais d’une cave coopérative qui regroupe les communes de Saint-Cyr, Sanarysur-Mer, La Cadière-d’Azur et Le Beausset. Leurs vins sont d’un bon niveau et réguliers, mais rivalisent difficilement avec les ténors de l’appellation lors des dégustations à l’aveugle. Toutefois, le rapport qualité/prix de leurs cuvées reste performant, vous avez raison d’en profiter.
P.Maurange et A.Goujard