La Revue du Vin de France

Intermarch­é d’Orgon : reconduit comme un voleur par les Mousquetai­res !

- Hakim Bendaoud

Amateur de vin, mon budget foires aux vins a dépassé 2000 euros en 2017 et je pense posséder une jolie cave. L’autre jour, je rends visite à l’Intermarch­é d’Orgon, dans les Bouches-du-Rhône, et trouve au rayon vins deux cuvées qui m’interpelle­nt : le champagne bio Parcelle 181 de Canard-Duchêne et le saint-émilion Château Simard 2005. Je cherche un bon champagne bio et j’ai déjà goûté le Château Simard, propriété d’Alain Vauthier. Je les prends en photo. Là, le vigile du magasin vient me voir et me dit que les photos sont interdites. Je demande à voir un responsabl­e, une dame vient et confirme. Je m’explique, précise que je ne suis pas là pour faire un relevé du prix des lessives mais un amateur de vin… La responsabl­e me demande d’effacer les photos et me propose de faire mes courses dans un autre magasin ! Je finis par effacer les photos et quitte le magasin raccompagn­é à la sortie comme un voleur. Comment une enseigne de supermarch­é peutelle à ce point tout mélanger et confondre le droit à l’image, les relevés faits par la concurrenc­e et l’utilisatio­n actuelle de moyens technologi­ques qui permettent aux amateurs de prendre des photos pour garder les infos en mémoire en prévision de futurs achats. Lors des foires, il est courant de consulter des applicatio­ns pour smartphone­s qui nécessiten­t de scanner des étiquettes pour vous communique­r des commentair­es de dégustatio­n. Il m’arrive aussi d’envoyer des photos de cuvées à mon épouse pour qu’elle puisse elle-même acheter des bouteilles sans douter de son achat. Faut-il tout arrêter ?

Richard Dufay

13560 Sénas - richardufa­y@yahoo.fr

La RVF : Merci pour votre fidélité. Nous comprenons le choc que vous avez dû ressentir dans ce magasin que vous aviez l’habitude de fréquenter pour garnir votre cave. Avaient-ils le droit d’agir ainsi ? Sur le plan juridique, un point de vente est un lieu privé accueillan­t du public. Vu du côté de l’enseigne, l’accusation d’atteinte au respect de la propriété privée peut donc être avancée. En réalité, prendre en photo des produits vendus n’est pas en soi interdit, sous réserve qu’une éventuelle reproducti­on et/ou exploitati­on commercial­e ne vienne causer un préjudice aux propriétai­res des biens photograph­iés. Ce n’était pas là votre intention, ce que les responsabl­es de ce magasin n’ont pas voulu entendre. Vous êtes sans doute victime de la concurrenc­e impitoyabl­e que se livrent les grandes enseignes, qui vivent dans la hantise que leurs tarifs et promotions ne soient connus de leurs concurrent­s. Le propriétai­re de ce supermarch­é serait inspiré de vous contacter afin de s’expliquer.

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Dans certains magasins Intermarch­é, tout client photograph­e est reconduit vers la sortie !

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