Bordeaux, Bourgogne, Champagne : grands formats et flacons rares battent des records
Les crus classés bordelais rivalisent de créativité pour parer leurs grands vins des codes adoptés par l’univers du luxe. Embouteillé dans un flacon opaque aux lettres d’or, Château Margaux 2015 rend hommage à son directeur Paul Pontallier – ce fut sa dernière vendange – et à Sir Norman Foster, architecte des nouveaux bâtiments édifiés à Margaux. Le cours de ce flacon collector progresse : +5 % en magnum, à 2554 €. Dans le même esprit d’effet de collection, les seconds vins – ou assimilés – des Premiers crus classés font fureur en Asie (Pavillon Rouge 2000 : 182 €, +30 % ; Forts de Latour 2009 : 182 €, +25 %).
En Bourgogne, on note la percée des vins de Jacky Truchot (Clos de la Roche 1995 : 1 727 €). Côté blancs, les montrachets, summum de rareté en magnums, suscitent toujours l’engouement (Ramonet, Comtes Lafon, Marquis de Laguiche-Drouhin).
Dans la Loire, succès des chinons en magnums du domaine Charles Joguet dans les beaux millésimes (1989 : 462 €, 1990 : 535 €). À Sancerre, Le Mont Damné de Dagueneau s’envole (2008 : 170 €, + 45 %). Vif succès aussi en Champagne des grands formats de Bollinger, tandis que Jacquesson et Taittinger font toujours plus d’étincelles (Comtes de Champagne 1996 : 426 €, +67 %).
Les bas-armagnacs de Laberdolive (Domaine d’Escoubes 1920 : 851 €) sont en vogue. Tout comme la cuvée Masseto d’Ornellaia à l’étranger (2010 : 620 €, + 13 %).
L’EFFET COLLECTION JOUE AUSSI SUR LES SECONDS VINS DES CRUS CLASSÉS.