Leur dernière emplette
Bien sûr, nos dégustateurs ont le privilège de goûter de beaux vins tout au long de l’année, mais il leur arrive aussi d’acheter à titre personnel des bouteilles qui leur ont transmis une émotion particulière. Ils racontent.
Un mathusalem remporté pour la bonne cause Sur le port de Bandol
À l’occasion de la fête du millésime de Bandol, en décembre dernier, une vente aux enchères caritative est organisée au profit de l’association Fée des Rêves qui vient en aide aux enfants malades de la région. Je me prends au jeu et emporte le gros lot : un mathusalem de bandol 2011 du château Pradeaux ! Un flacon de garde à conserver jusqu’à mon soixantième anniversaire, au moins. Adjugé à 420 €. Une somme mais pour la bonne cause.
420 € aux enchères
Un saumur-champigny plein d’esprit Au domaine, à Parnay
Lors de mon voyage à Saumur pour préparer la dégustation spéciale de ce numéro, beaucoup de vins se sont avérés passionnants. Mais quelques bouteilles m’ont particulièrement marqué le palais et l’esprit. Ce saumur-champigny 2016 du château Yvonne fait partie des grands rouges classiques de Loire que l’on a envie d’ouvrir après dix, vingt, voire plus de trente ans de garde. Quel plaisir de quitter la région avec six bouteilles dans ma valise !
22 € au domaine
Il est subtil, ce blanc orléanais À la Paulée des vins de Loire, à Chartres
Lors du fameux marché de la Paulée des vins de Loire, à Chartres, j’ai eu l’occasion de redécouvrir la cuvée L’Excellence du Clos Saint-Fiacre. Un chardonnay qui surclasse son appellation Orléans. Il rappelle, par sa finesse et la justesse de son élevage, les blancs les plus subtils de la Côte de Beaune. Un vin à glisser à l’aveugle lors d’un dîner d’amateurs. Les douze bouteilles me permettront de voir son évolution dans le temps.
16 € au domaine
Un bas-armagnac vieilli en fûts de whisky À la distillerie Laguille, à Éauze
De passage en Gascogne, la visite des magnifiques chais de la famille Vignoli est d’autant plus incontournable qu’une expérimentation peu commune s’y déroule : l’affinage final d’un bas-armagnac en fûts de whisky écossais fortement tourbé. Hérésie ? Non, une splendeur ! La structure de l’armagnac est maintenue : fraise, marmelade, pruneau, épices fines, le tout rehaussé par la fumée qui donne du relief à l’ensemble. Je repars avec une des 350 bouteilles produites !
79 € à la distillerie