Vin et technologie : l’assemblage impossible ?
Des start-up du vin se regroupent en association pour peser sur les débats publics et le financement de la filière. Ce n’est pas gagné !
La “Wine Tech” passe à l’âge adulte, on va en entendre parler. Ce mouvement spontané d’entreprises et de start-up qui a émergé depuis le milieu de la décennie sur les nouvelles technologies du vin (applis, Internet, drones, data, outils viticoles ou ludiques, etc.) va devenir très officiellement une association de droit français avant la fin de l’année, c’est-à-dire une organisation décidée à peser.
« Nous sommes arrivés à un moment où il fallait structurer le mouvement afin de lui donner plus de force et faire porter sa voix plus fort dans le paysage économique et politique du pays » , explique une des figures fondatrices, Vincent Chevrier, P-D.G. du groupe Vinexplore et prix RVF “Innovation” 2016. Vincent Chevrier est toujours aux avant-postes : c’est lui qui occupera les fonctions de président d’honneur de l’association.
La “Wine Tech” française va s’organiser en cinq collèges : la production (produire du vin), la distribution (le vendre), les usages (les nouveaux actes de consommation), la filière (la communauté professionnelle) et l’expérience (comme l’oenotourisme).
UNE AG D’ICI LA FIN DE L’ANNÉE
Les quelque 100 sociétés membres, dont des entreprises étrangères, pourront s’y répartir le travail en fonction de leurs affinités. L’objectif est de donner une voix officielle aux entreprises de la high tech ayant du mal à se financer dans une filière traditionnelle comme le vin.
Une assemblée générale de La Wine Tech (LWT) sera convoquée d’ici la fin de l’année, afin de constituer un conseil d’administration puis d’élire un président exécutif. « Ce président devra être légitime aussi bien dans le domaine du vin que dans celui de la technologie » , assurent les promoteurs du projet. Reste maintenant à trouver la perle rare.