La belle envolée des vins “nature”
LPar Angélique de Lencquesaing ongtemps restés l’apanage d’un cercle restreint d’amateurs initiés, les vins dits “nature” sortent aujourd’hui de l’ombre, se retrouvant même parfois sous le feu des enchères. Une collection récemment dispersée a ainsi vu certains domaines inconnus du grand public (et de certains professionnels) susciter un vif intérêt.
Dans la Vallée de la Loire, où des signatures aujourd’hui cultes ont ouvert la voie du “nature”, comme le domaine Richard Leroy (Les Noëls de Montbenault : 182 €), les amateurs ont jeté leur dévolu sur les vins des domaines Lenoir à Chinon (Les Roches 2004 en magnum : 195 €), Bernaudeau (Les Nourrissons 2016 : 164 €), du Collier à Saumur-Champigny (Saumur La Charpenterie 2015 : 128 €), Corbineau en Touraine (Les Épicières 2008 en magnum : 106 €). Autres foyers “nature” : le Beaujolais, avec le domaine Yvon Métras à Fleurie (L’Ultime 2009 en magnum : 353 €) et le Jura, où les vins jaunes d’Overnoy se maintiennent au plus haut (vin jaune 1999 : 1 155 €). Dans la Vallée du Rhône, à Tavel, l’Anglore fait de plus en plus d’émules (108 € le 2012) et la côte-rôtie Le Dolium du domaine Marie et Pierre Bénetière s’envole (912 € le 2007 en magnum). En Bourgogne, outre le domaine de la Romanée-Conti, la signature Prieuré-Roch reste au sommet (1216 € pour le chambertin Clos de Bèze 2013). Vif intérêt aussi pour les vosne-romanéedudomaineBizot(413€ le 2015 en magnum).
EnChampagne,silescuvéesdeSelosse se détachent (extra-brut 2004 : 1 277 €), on retiendra parmi les noms à suivre Lurquin, Cédric Bouchard, Ulysse Colin ou encore Jérôme Prévost.
Et Bordeaux ? Le vignoble le plus classique de France n’est pas complètement absent de la scène “nature” avec le domaineduJaugaret2005(Saint-Julien), adjugé 111 €.
Notons aussi le succès des barolos de Brunate (Le Coste 2008 : 371 €).