CLOS DU JAUGUEYRON, NOUT 2014 J’ai senti l’énergie d’un lieu particulier
La plus vaste des appellations médocaines naît sur un sol vertueux de très vieux cailloux roulés par les siècles, protégé par la forêt et par l’estuaire qui repousse les nuages. Margaux, adoubée d’un classement commandé par Napoléon III en 1855, compte 21 crus classés, un premier et les autres… Parmicesautres,unepépitedehuitpetitshectares perdus dans la forêt d’Arsac et un couple, Michel Théron, transfuge du Minervois, et Stéphanie Destruhaut, fille du coin.
Lorsque je suis arrivée pour la première fois dans l’airial du Clos du Jaugueyron, une prairie comme celle des vieux dessins animés de Walt Disney, une maison en bois ouverte sur la nature, une cave minimaliste, j’ai senti l’énergie d’un lieu particulier et je savais déjà que j’allais aimer les vins. Les cuvées transpirent le terroir margalais travaillé en biodynamiedepuisledébut,donnantauxvins un petit supplément d’âme qui les rend inoubliables. Tout le boulot à l’extérieur et rien ou presque en cave : le margaux ne tire pas uniquement son originalité de sa caste des “sansgrade”, mais d’une patine au tanin vibrant, au style aérien qui se lit déjà dans le nom de cette superbe cuvée, Nout, déesse égyptienne du ciel. K. V.