LA MONDOTTE 1996 Ce jeune merlot pur m’avait bluffé
J’étais chef-sommelier au Relais et Châteaux Ermitage des Ravet, en Suisse, en mars 1997. Je participais à Saint-Gall à une grande dégustation d’un importateur au choix très pointu de vins du monde entier. Il enprofitaitpourfairedécouvrirenavant-premièrequelquesprimeursdeBordeaux.Parmi les domaines présents, Stephan Von Neipperg faisait déguster en personne son grand cru classé de Saint-Émilion Château Canon-laGaffelière 1996, mais aussi une propriété voisine alors inconnue, La Mondotte.
La dégustation montrait une nette différence entre ces deux vins. La Mondotte 1996 était remarquable, sa concentration, sa texture de bouche, un boisé effectivement marqué, mais la pureté et l’équilibre de ce jeune merlot pur m’avait bluffé. Je me souviens avoir dit au propriétaire du restaurant où j’officiais, Bernard Ravet : « Nous devons prendre un maximum de bouteilles de cette Mondotte 1996 ! » . Lui me suggérait de prendre Canon-la-Gaffelière, qui serait plus facile à vendre (car plus connu) bien que plus cher que La Mondotte. Après avoir insisté, nous avons confirmé cet achat de Mondotte 1996.