CHÂTEAU LA FLEUR CAILLEAU, CUVÉE 43 2005 Il peut défier les plus grands
Lorsque je m’occupais d’une partie de la Rive droite de Bordeaux pour le Guide des meilleurs vins de France de La RVF), j’ai eu la chance de visiter un domaine qui fait partie des locomotives des appellations Fronsac et Canon-Fronsac : Paul Barre. L’humilité de Paul cache une détermination et une énergie incroyables. Il cultive en biodynamie ses vignes depuis 1990 et multiplie les essais pour connaître au mieux sa propriété. Cette énergie et cette détermination ont été transmises à Gabriel, son fils, et Édith, sa belle-fille, dignes successeurs du domaine.
En 2018, ils m’ont proposé de déguster la gamme, et un vin m’a renversé : la Cuvée 43 2005 de La Fleur Cailleau. Initiée en 1996, cette sélection des meilleures barriques du millésime est élevée deux années afin de révéler au mieux les nuances calcaires de cette petite croupe qui domine la Dordogne. Ce qui interpelle dans ce vin, c’est cette combinaison d’intensité fruitée, de noblesse et de profondeur minérale. La texture de bouche,
teille de l’A sitôt que j’en aurais l’occasion. Elle se présente souvent, et même si désormais je connais le vin, la rencontre me surprend à chaque fois par la capacité qu’ont ses merlots à s’approprier les argiles du terroir. J’aime en particulier les formes onduleuses d’une structuredontonsesouvientlongtempsaprès avoir bu le vin dans la fraîcheur évocatrice des calcaires du lieu. J’ai surtout en mémoire un 2009 goûté lors d’une dégustation à l’étranger au milieu d’une ribambelle de crus d’exception, dont un châteauneuf-du-pape de Beaucastel, un saint-émilion Grand cru de Jean Faure, un condrieu de Georges Vernay, quelques grands d’Alsace et de Bourgogne… Malgré le soleil de son année de naissance, le Domaine de l’A 2009 brillait plutôt par la fraîcheur d’un équilibre irréprochable. K. V.
Côtes-de-Bourg