Lasavoureuse sagadesbistrots

Lors du confinement, nos dirigeants ont reconnu que le bistrot caractérisait l’identité française. Il était temps ! Pierrick Bourgault, lui, le démontre en une quinzaine d’ouvrages. Les deux derniers, fort différents, prouvent que « le bistro, c’est plus que le bistrot » .

Dans le Bistroscope, sous-titré “L’Histoire de France racontée de cafés en bistrots”, l’auteur élargit son sujet à la Préhistoire, à l’Antiquité, au Moyen Âge,considérantquetouthommequise déplace (voyage) doit se restaurer, d’où la naissance de « l’hospitalité rétribuée » .

Sautons les étapes, gagnons Le Procope

(1686), qui n’est pas le premier café du monde mais le plus ancien café du monde toujours en activité. Des comédiens, des écrivains, des hommes politiques, des militaires… sont les fidèles des cafés. Ils défilent dans ce beau volume très illustré, à l’inverse du livre consacré à la mère Lapipe, une arrièregrand-mère qui tient le Café du coin,

au Mans.

Ce n’est pas n’importe qui, la mère Lapipe.Enmêmetemps,onsedemande si ce type de personnage et ce genre de bistrot ne sont pas en voie de disparition. La collection qui a accueilli la mère Lapipe est dédiée aux “vies ordinaires” néanmoins singulières. Il fallait un auteur talentueux pour leur donner vie, Pierrick Bourgault a très bien réussi.

Bistroscope,

Pierrick Bourgault 22 x 29 cm, 192 p., 29 €, Éditions Chronique

La Mère Lapipe dans son bistrot

Pierrick Bourgault, 14 x 22 cm, 130 p., 14 €, Ateliers Henry Dougier