Benjamin de Rothschild, le banquier-vigneron
Mort à 57 ans, ce fou de voile fut un homme du vin, en France et au-delà.
des vignobles familiaux, animé par une idée personnelle : posséder des vins sur les cinq continents. Il agrandit le patrimoine bordelais et rachète le château des Laurets (Puisseguin Saint-Émilion). Puis avec sa femme Ariane, il multiplie les placements viticoles en Argentine (Flechas de Los Andes, avec Laurent Dassault), en Nouvelle-Zélande, à Marlborough (Rimapere), en Espagne, dans la Rioja. C’est Ariane, banquière dans le sang, qui mène cette dernière acquisition en association avec Pablo Alvarez, propriétaire de Vega Sicilia.
Il y a près de dix ans, Benjamin avait aussi posé un pied en Champagne, créant avec ses cousins Philippine (Mouton Rothschild) et Éric (Lafite) le champagne Barons de Rothschild, à Vertus, avec l’assistance d’une coopérative locale. Aujourd’hui élaborée dans sa propre cave, la marque vend près de 600 000 bouteilles dans le monde entier.
Benjamin laisse un pôle vins agrandi (3,5 millions de bouteilles/an sur 500 ha de vignes), rattaché à l’ensemble Edmond de Rothschild Heritage (vins, fromages, hôtellerie et restaurants à Mégève, chasses, pépinières) dirigé par Alexis de La Palme, sous l’égide de la baronne Ariane.