Capet-Guillier : quand le sol définit le cru
La RVF suit de près la mue engagée par ce Grand cru à la veille du classement de Saint-Émilion. Ce mois-ci, focus sur l’analyse des sols.
Comprendre le sol sur lequel est implanté le vignoble d’un domaine viticole est devenu indispensable pour ne pas faire d’erreur de plantation et tirer le meilleur du terroir. Surtout lorsque celui-ci, en l’occurrence celui du château Capet-Guillier à Saint-Émilion, est implanté dans deux secteurs différents. Une étude de sol très précise a donc été menée par un jeune chercheur dans 34 fausses, en pratiquant 313 sondages à la tarière, 250 analyses de terre et une batterie de tests de résistivité électrique des sols. L’ensemble des résultats a ainsi permis de mieux connaître les contraintes hydriques de la vigne et de revoir certaines plantations.
« Grâce à ces résultats nous allons surgreffer une parcelle de merlot en cabernet par exemple », explique Lucie Lauilhé, la directrice technique du château. Ces analyses ont aussi permis de mieux valoriser les cinq hectares plantés sur des sols argilo-calcaires, qui produisent la totalité du vin de château Capet-Guillier. « Dans la plaine, plutôt sableuse, nous avons planté du malbec, plus adapté, et avons mieux compris une partie argileuse, plus qualitative, mais que nous réservons pour l’autre vin du domaine, Tour de Capet », poursuit Lucie Lauilhé. La compréhension des sols est aussi primordiale pour l’adaptation des méthodes culturales dans le cadre de la conversion en bio.
Enfin, ce travail confirme les bonnes orientations prises ces dernières années par le château pour améliorer la qualité de ses vins.