La Revue du Vin de France

Peugeot 302 cabriolet Un millésime 1936 qui goûte bien !

Vigneron à Lantignié, en Beaujolais, Alain Vaganay a sauvé ce rarissime cabriolet de la casse et l’a amoureusem­ent restauré avec ses fils.

- Philippe Genet

Maître compagnon du Beaujolais, Alain Vaganay a bien mérité depuis 2005 son tastevin de la confrérie par son attachemen­t au vignoble familial des Chappes et celui de Thulon géré par sa femme Sabine. En tout 24 hectares cultivés et vinifiés dans la tradition avec tout ce que cela donne en authentici­té dans sa bouteille du Château de Lantignié. Un beaujolais-villages qui vaut bien des morgons voisins avec son bel équilibre de fraîcheur, entre minéralité granitique et fruité profond, sur une trame soyeuse.

Respectueu­x de la tradition, Alain Vaganay l’est aussi en matière d’automobile à en juger par celle qui dort dans son garage et ne demande qu’à se réveiller d’un coup de démarreur malgré son âge. Mieux qu’une voiture, une pièce de musée rarissime : il n’en reste que huit au monde ! Il faut dire que déjà au départ cette Peugeot 302 cabriolet sortie en 1936 n’a été fabriquée qu’à 878 exemplaire­s durant sa courte vie de deux années. Et c’est un miracle si elle est encore là. Car en 1966, sa vieille tante voulait s’en débarrasse­r. « C’était hors de question pour moi. J’y étais très attaché étant môme quand on m’emmenait à bord car elle m’a toujours fait rêver par ses formes incroyable­s. Et dans son garage, elle était mon terrain de jeu préféré. »

RACHETÉE 1 000 FRANCS À SA TANTE

Pour lui épargner un destin funeste, elle aurait pu finir à la ferraille, le jeune Alain Vaganay, alors âgé de 19 ans, a emprunté 1 000 francs pour racheter la 302. Même si elle était dans un triste état entre la rouille et les emboutissa­ges de la vieille tante. Aujourd’hui, après une restaurati­on menée bien des années plus tard avec ses deux fils, cette Peugeot millésimée 1936 fait figure de Grand cru parmi ceux du Beaujolais.

(vinsetvint­age.fr)

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