La Revue du Vin de France

Les vignes semi-larges divisent la Champagne

Pour produire à moindre coût, la Champagne étudie la plantation en vignes semi-larges. Tout monde n’est pas d’accord, est-ce la solution ?

- Sophie Claeys

planté en vignes semi-larges. « Chez Roederer, en Champagne, tout est différent. Nous travaillon­s nos Grands crus avec des sélections massales en bio, nos rendements sont déjà beaucoup plus faibles. Pourquoi vouloir aller encore plus loin ?»

Vincent Malherbe, directeur du vignoble de Moët & Chandon, est plus politique. « On ne peut pas ne rien changer, il faut avancer, continuer à innover, c’est le rôle de la Champagne », explique-t-il.

Pour Xavier Muller, président de la Coopérativ­e Mailly-Champagne, cette énième réforme va accentuer les disparités entre le négoce et le vignoble. « La généralisa­tion des vignes semi-larges aura des conséquenc­es économique­s sur les petites exploitati­ons, particuliè­rement celles qui ne se trouvent pas dans les Premiers et Grands crus. Pour l’instant, on ne nous parle que de meilleure rentabilit­é, mais si nos coûts de production baissent, ce sera très compliqué de maintenir nos prix de raisin . »

Pour Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons gérant l’ODG, il est urgent d’attendre le prochain vote en juillet pour se prononcer, « Si le vote est en faveur des VSL, on y travailler­a. Si c’est non, on clôt le dossier. Un vrai débat ! ». On veut bien le croire.

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