Les vignes semi-larges divisent la Champagne
Pour produire à moindre coût, la Champagne étudie la plantation en vignes semi-larges. Tout monde n’est pas d’accord, est-ce la solution ?
planté en vignes semi-larges. « Chez Roederer, en Champagne, tout est différent. Nous travaillons nos Grands crus avec des sélections massales en bio, nos rendements sont déjà beaucoup plus faibles. Pourquoi vouloir aller encore plus loin ?»
Vincent Malherbe, directeur du vignoble de Moët & Chandon, est plus politique. « On ne peut pas ne rien changer, il faut avancer, continuer à innover, c’est le rôle de la Champagne », explique-t-il.
Pour Xavier Muller, président de la Coopérative Mailly-Champagne, cette énième réforme va accentuer les disparités entre le négoce et le vignoble. « La généralisation des vignes semi-larges aura des conséquences économiques sur les petites exploitations, particulièrement celles qui ne se trouvent pas dans les Premiers et Grands crus. Pour l’instant, on ne nous parle que de meilleure rentabilité, mais si nos coûts de production baissent, ce sera très compliqué de maintenir nos prix de raisin . »
Pour Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons gérant l’ODG, il est urgent d’attendre le prochain vote en juillet pour se prononcer, « Si le vote est en faveur des VSL, on y travaillera. Si c’est non, on clôt le dossier. Un vrai débat ! ». On veut bien le croire.