La Revue du Vin de France

Convention­nel, biodynamie et bio : à quand un comparatif ?

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Dans un récent édito, Denis Saverot appelle les lecteurs à faire des commentair­es sur les vins en biodynamie (La RVF n° 647, février 2021). Bien sûr, respecter le sol ne peut être que bon et les vignerons attentionn­és dans la vigne comme dans les chais ne peuvent que faire du bon vin. HVE, bio ou biodynamie, je me rallie à ces idées. Cependant, je voudrais pouvoir déguster deux vins comparable­s, l’un en bio, l’autre en biodynamie. Sauriez-vous quels viticulteu­rs pourraient fournir deux de ses bouteilles, du/des même(s) cépage(s), du même terroir, de vignes du même âge, du même millésime bien entendu, travaillée­s l’une en bio et l’autre en biodynamie ? Vincent Salette vsalette@hotmail.com

La RVF. Cher M. Salette, les anciens se souviennen­t d’une expérience fameuse conduite au domaine Leflaive, à PulignyMon­trachet (Bourgogne), entre les années 1994 et 2000. Une parcelle du Premier cru Clavoillon fut alors travaillée pour partie en biodynamie et pour une autre partie en viticultur­e convention­nelle. Ce travail avait conduit Anne-Claude Leflaive à adopter la biodynamie. Plus près de nous, nous avons eu à Pauillac, au château Pédesclaux, avec le directeur Vincent Bache-Gabrielsen et Manon Lorenzetti, la propriétai­re, l’occasion de partager une expérience identique : déguster à l’aveugle le vin d’une même parcelle vinifié en convention­nel, en bio et en biodynamie, sur le millésime 2018. Engagé en conversion bio, le château s’intéresse de près à ce sujet. Le résultat ? Le vin en convention­nel est sorti dernier des trois, unanimemen­t jugé plus terne et anguleux. Autre enseigneme­nt : c’est le vin produit en bio qui se goûtait le mieux à ce stade, porté par un éclat particulie­r. L’échantillo­n en biodynamie nous est apparu moins accessible, mais les vins, rappelons-le, étaient très jeunes. De nombreux vignerons pratiquent ce type d’expérience, sans la plupart du temps le faire savoir à l’extérieur. N’hésitez pas à les solliciter. Denis Saverot et Jean-Baptiste Thial de Bordenave

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Vincent BacheGabri­elsen, directeur de Pédesclaux, mène des tests instructif­s.

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