La Revue du Vin de France

La belle évolution de Malleret

-

Les progrès du haut-médoc

2019 (65 % cabernet-sauvignon, 35 % merlot) Joli fruit frais, menthe, très cabernet-sauvignon ; bouche dense, tanins déjà affinés. Il finit épicé, 94/100 bien équilibré entre fruit et boisé. Il dévoile bien le potentiel du cru.

2018 Le vignoble a été grêlé, à peine quelques bouteilles à dominante merlot. Nez plus cuit, avec des notes sauvages, réglissées et grillées ; 90/100 bouche ronde, aux tanins fondus mais marqués par le boisé.

2017 Raisins en provenance de la parcelle de Margaux qui n’avait pas gelé. Notes de bois de rose, avec du fruit mûr ; bouche souple, aromatique, 92/100 avec des tanins bien construits qui le tiennent. Joli vin assoupli.

2016 Millésime vinifié dans un chai provisoire. Un nez sur le fruit frais, avec des notes menthées, de poivre, des tanins plus stricts, au grain 90/100 perceptibl­e. Il finit épicé avec des notes poivrées.

2015 Millésime vinifié dans l’ancien chai. La robe commence à évoluer, un nez classique, avec du fruit rôti, des notes chaudes. La bouche est 92/100 riche, solaire, avec des tanins épicés. Belle finale allongée.

2014 Le nez est un peu végétal, la bouche raide, fermée, peu aimable. 86/100

2012 Encore récolté à la machine. Un petit fruit frais, groseille ; une bouche aromatique, légère, avec des tanins un peu vifs. Métallique en finale. 88/100

2011 Un nez de sous-bois, épices, feuille morte ; une bouche plus dense, avec des notes un peu truffées. Tanins épicés, grillés. Un style 92/100 traditionn­el qui aurait mérité plus de précision.

2010 Nez plus complexe, avec du fruit, des notes vives. Une bouche dense, avec des tanins encore imposants et une bonne acidité. Il finit puissant 94/100 et long. Un vin qui exprime le potentiel du terroir.

2009 Un peu austère, pas ouvert, avec des tanins trop extraits, attendre sans trop d’espoir. 86/100

2005 Un nez pas très net, champignon, mais on sent le fruit derrière. Bouche fluide, avec des tanins un peu durs. On entrevoit le potentiel 90/100 malgré les approximat­ions de l’époque. Il sèche en finale.

2000 (magnum) Nez sur le cuir, sauvage, avec un fruité un peu confit. La bouche est aromatique, mais un peu légère, avec des tanins effacés, 88/100 de l’acidité. Finale crispée.

Le Margaux du Château de Malleret

2016 (83 % merlot, 17 % cabernet-sauvignon) Un nez assez subtil, un peu cuir et épices, avec du fruit rôti. Une bouche ronde, avec du gras, des tanins 92/100 poivrés. Long et épicé.

2015 Riche, avec une belle matière juteuse, un côté sanguin, du fond. Un beau classique, aux tanins bien fondus. 93/100

2014 Frais, avec un fruité vif, floral. Une bouche assez dense, avec des tanins vifs, une longueur sur le fruit épicé. Boisé un peu marqué. 93/100

 ??  ?? Les efforts menés pour porter ce cru au firmament se sentent. Si 2017 et 2018 ont été affectés par le gel et la grêle, la dégustatio­n du 2019 est pleine de promesses : on assiste à la révélation d’un terroir longtemps resté mal exploité.
Les efforts menés pour porter ce cru au firmament se sentent. Si 2017 et 2018 ont été affectés par le gel et la grêle, la dégustatio­n du 2019 est pleine de promesses : on assiste à la révélation d’un terroir longtemps resté mal exploité.

Newspapers in French

Newspapers from France