Alain Brumont au secours des poules de Bigorre
L’homme fort de Madiran se lance dans une croisade pour préserver cette race rustique dont Henri IV fit un symbole de son règne.
Après le porc noir de Bigorre, la poule d’Astarac ! L’inaltérable Alain Brumont, l’homme fort de Madiran (Montus et Bouscassé), a trouvé un nouveau cheval de bataille dans “son” terroir des Pyrénées : la sauvegarde d’une race rustique de poule locale, l’Astarac Bigorre, un fier gallinacé valant bien le combat mené dès les années 1980 pour le porc noir de Gascogne, aujourd’hui réputé et protégé.
Pour le vigneron, l’enjeu est même historique : au XVIe siècle, c’est en effet à cette espèce que le bon roi Henri IV fit référence quand il parla de la nécessité de préserver à chaque foyer du royaume une “poule au pot” du dimanche. Quel meilleur moyen pour Brumont que de payer son écot au terroir en insistant sur le goût de la chair de cet animal noir qui pourrait donner une réplique parfaite à ses puissants madirans ?
La poule de Bigorre peut aussi compter sur une grande campagne de financement participatif destinée à récolter des fonds pour lui construire des couvoirs et prés adaptés*. La rude bestiole est en effet capable d’avaler plusieurs kilomètres par jour. C’est aussi ça, le terroir.