Les administrations servent (aussi) à lutter contre les fraudes et la concurrence déloyale

Si je souscris à une partie de l’éditorial de votre Guide des meilleurs vins de France 2022, je trouve tout de même surprenant que Pierre Citerne évoque les revendications de propriétaires récoltants se plaignant de l’administration fiscale et de l’administration de contrôle, laquelle serait pointilleuse et pointilliste. S’agissant de cette administration, je suggère que vous lui permettiez de vous expliquer les raisons de sa manière d’encadrer l’élaboration des vins et de vous citer les bases légales de son action qui doit trouver sa source aussi bien dans le droit communautaire que dans le droit national. J’imagine que le sens de cette surveillance administrative n’a d’autre objet que d’éviter les fraudes, de protéger les Appellations d’origine protégée, les nombreux consommateurs et les viticulteurs honnêtes victimes d’une concurrence déloyale (vins vendus sous une appellation frauduleuse, élaboration clandestine de vins générateurs de fraude fiscale, etc.). En conclusion : longue vie à l’objectivité !

Jacques Cheminet majacheminet@gmail.com

Cher monsieur, le lien entre vin et contrôle légal est particulièrement fort en France depuis une centaine d’années, notre pays étant devenu en termes de protection des origines, de contrôle de la production et de la commercialisation, une référence et un modèle incontestables pour la plupart des autres législations viticoles. Il faut en parler, bien sûr, et éclairer les consommateurs sur ces cadres trop méconnus. Mais j’ai la chance de parcourir des vignobles

FÉVRIER 2022 -

très différents, recueillant l’écume des sentiments et des inquiétudes d’un métier qui n’est ni aussi ludique, ni aussi lucratif, ni aussi facile que certains l’imaginent. Je dois le dire, les contraintes imposées par l’administration, pardon, par les administrations, figurent en bonne place des appréhensions qui alimentent la lassitude de nombreux vignerons, au même titre que les scélératesses du climat ou l’avidité de certains intermédiaires gagnant sur chaque bouteille beaucoup plus que les producteurs eux-mêmes… Il n’est pas inutile ni irrespectueux d’en parler. Sincères salutations. Pierre Citerne