Surmaturité : et si Yves Confuron avait raison ?
Yves Confuron conteste la notion de surmaturité, il relance les débats (lire La RVF n° 663, septembre 2022). Mais de quelle maturité parle-t-on ? Technologique, aromatique, phénolique… ? Que cherchet-on à produire ? Pour qui ? Et surtout comment ? La matière première est importante, ce qu’on en fait peut donner des résultats bien différents.
Ludwig Vanneron
(sur Facebook)
Jusqu’où pousser la maturité ? Tout est une question d’équilibre en rapport avec le terroir. Je reviens de Bourgogne où je n’ai rien goûté de surmaturé, ni là ni ailleurs. Oui, on peut avoir des vins à 14,5° dont la fraîcheur, la minéralité, l’acidité dominent l’alcool. Des vins finalement
plus équilibrés que bien des vins à 12°. C’est donc une question de terroir, non ? Lahcene Boutouba (sur Facebook)
La RVF. Merci pour votre confiance. Le débat entre tenants de récoltes à la maturité peu poussée et les partisans des hautes maturités comme Yves Confuron est passionnant. Comme le note Lahcene Boutouba, le terroir compte. Les cépages aussi. À Banyuls, au domaine Vial-Magnères, Laurent Dal Zovo récolte son grenache blanc à 12° mais laisse mûrir son grenache gris plus longtemps. C’est précisément l’assemblage des deux qui donne des blancs très équilibrés. Nous y reviendrons. Denis Saverot