Sa douceur rappelle la Bourgogne
Le 2002 (92/100) se montre très réussi, fluide mais savoureux, mû par une fraîcheur presque ligérienne, l’élevage sucrant à peine le fruit, 1998 (97/100) impose une personnalité à part, une séduction instantanée et profonde, irrésistible… Ce n’est pas la première fois que nous éprouvons cette sensation en croisant ce millésime du pomerol du docteur Dauriac ! On est happé par ces vagues de fruit serties d’épices et d’un boisé luxueux mais admirablement intégré. La gourmandise promise par le nez se concrétise en bouche, à la fois veloutée et vibrante, presque bourguignonne dans la façon dont la saveur explose bien au-delà de la chair. Développant une admirable complexité, loin de toute caricature, ce monument d’hédonisme harmonieux peut être considéré comme un aboutissement du “style Michel Rolland”.