Il illustre la grandeur d’un terroir oublié
À n’en pas douter, Yves Canarelli est un défricheur de terroirs lorsqu’il replante au début des années 2010, avec le sommelier Patrick Fioramonti, quelques hectares de vignes sur les sols argilo-calcaires du secteur de Bonifacio, en Corse. La finesse de tanins et la fraîcheur pétulante de ce vin admirable offrent une expression méditerranéenne des plus raffinées et prouvent la grandeur de ce terroir oublié, sur lequel 3 000 hectares de vignes prospéraient au XIXe siècle. Composé de 50 % de carcaghjolu neru, 40 % de sciaccarellu et 10 % de minustellu, ce vin intègre des cépages non reconnus aujourd’hui dans les appellations corses et se retrouve donc en Vin de France. Il montera encore en puissance dans les prochaines années, lorsque les vignes auront pris de l’âge. J.-E. Simond 45 €