Un blanc bienvenu sur le terroir de Fronton
Si le terroir du Frontonnais est connu pour son cépage emblématique, la négrette, vinifiée en rouge et en rosé, la couleur blanche était absente de cette appellation, contrairement aux voisins gaillacois qui, eux, bénéficient des trois couleurs. Un manque bientôt comblé grâce à un cépage tombé aux oubliettes de la viticulture gasconne, le bouysselet, un parent du chenin, enfant du savagnin et du plan de Causette, autant dire une rareté. Nous avions déjà parlé du bouysselet de Diane Cauvin et de de Marc Penavayre, voici celui de la famille Ribes, issu de vignes surgreffées. OEnologue toulousain, Frédéric Ribes est un vinificateur hors pair et inventif, il avait défrayé la chronique en introduisant la syrah dans ses assemblages en rouge. Il interprète ce bouysselet avec des vinifications et élevage dans les barriques de 900 litres. Le 2020 développe une finesse axée sur des notes florales, de pêche, avec une pointe fumée. La bouche est vive, sur un fruité frais, avec une finale minérale, à peine épicée. Le 2019 a plus de rondeur, avec une fine amertume. P. Casamayor 18 €