La vivacité et l’élégance de Barsac en six millésimes
Millésime 2019
CHÂTEAUX ROUMIEU
Nez explosif où dominent les arômes d’agrumes confits avec une touche de fer liée aux argiles rouges du terroir de Barsac. Dense et charnu, Roumieu 2019 possède une forte sapidité qui l’oriente vers le citron confit. Malgré son volume, il reste digeste et vif avec cette belle dynamique du sol de Barsac qui ressurgit en fin de bouche. À l’air, il évolue vers les épices. Superbe !
CHÂTEAU DOISY DAËNE Fermenté en barriques, ce millésime est élevé pour un tiers en fûts neufs. Le temps d’élevage se déroule à parts égales entre barriques et cuves. Ce vin assemblé dès le premier soutirage, juste avant les dégustations primeurs, se démarque par un parfum plus pâtissier. Son fruit pur se prolonge en milieu de bouche par une liqueur enveloppante tout en préservant une finale fraîche et vive, au caractère acidulé d’où ressort une belle note de mandarine.
Millésime 2016
CHÂTEAU ROUMIEU
Le premier nez laisse ressortir une touche de pollen, presque de levure, avec un fruit légèrement confit. Ce barsac est puissant et intense malgré sa richesse. Ses amers offrent un joli contrepoids. Et puis, il y a cette touche de fer, pur reflet du terroir de Barsac, qui le tient. Ses 130 grammes de sucre sont littéralement enfouis par une magnifique acidité qui étire le vin.
CHÂTEAU DOISY DAËNE
Son parfum va de la pâtisserie à une belle note de mandarine. « C’est un millésime où l’on a cru que le métier était facile grâce aux conditions climatiques idéales qui ont donné de beaux rendements », se souvient Jean-Jacques Dubourdieu. La pureté d’un fruit acidulé reste le fil conducteur du domaine. Le sentiment d’eau de roche et la vivacité de Barsac façonnent ce vin rayonnant. Magistral.
Millésime 2015
CHÂTEAU ROUMIEU
À l’ouverture, le nez de ce 2015 flirte avec le safran, mais à l’air, il s’approche plus de la mirabelle que du citron. En bouche, il déploie une grande énergie tellurique, avec un fruit acidulé qui ravive la finale. Son élevage long de quatre ans ne fait que sublimer les marqueurs de ce grand terroir.
CHÂTEAU DOISY DAËNE Son parfum finement poudré ne dissimule pas une touche de fer propre aux argiles rouges de Barsac. Comme toujours son fruit d’une grande pureté possède une légère granulosité tannique. Entre deux âges, avec de beaux amers, Doisy Daëne 2015 doit absorber la richesse de l’année pour prendre son envol. Un grand liquoreux en devenir.
Millésime 2012
CHÂTEAU ROUMIEU
Le nez surprend avec sa note de grain de café. À l’aveugle, on pourrait partir sur un grand bourgogne. Ce millésime, sous estimé, se montre d’une belle sérénité. Derrière son côté charmeur dû à une attaque douce, il s’avère très tendu, porté par sa fraîcheur et son acidité en finale.
CHÂTEAU DOISY DAËNE
Il se dégage un sentiment de pureté à travers un fruit étincelant marqué par des notes intenses d’agrumes. Un barsac d’une grande vitalité, qui évolue à l’air sur une note de mirabelle. Un millésime, pourtant frais et fort plaisant, trop vite oublié. On adore.
Millésime 2009
CHÂTEAU ROUMIEU
Son fruit pur et riche s’appuie sur une liqueur où le confit domine. Plein et charnu, il est équilibré par de jolis amers évoquant les zestes d’agrumes. Malgré ses 180 grammes et la chaleur du millésime, comme le souligne le vigneron, plus on monte en richesse plus la fraîcheur du terroir s’affirme. Ce vin nous le confirme.
CHÂTEAU DOISY DAËNE
Le nez mêle notes de poudre de fer et de fruit légèrement confit. Les amers conjugués à l’acidité du lieu donnent un fruit d’une merveilleuse pureté. Et les 150 grammes de sucre ne se perçoivent pas car ce liquoreux reste lumineux et vibrant.
Jean-Jacques Dubourdieu parle du Château Roumieu 2010 :
« Pour moi, on arrive à la bascule entre un fruit frais et une note de pâte de coing avec l’acidité propre à Barsac. Il aborde sa deuxième vie. On a un nez entre tabac et chocolat noir. Mais derrière on ne s’attend pas à une telle bouche, c’est de la confiserie et une véritable explosion.
Les deux vins se donnent la main quand l’acidité arrive en bouche. C’est riche mais équilibré ».
Vincent Craveia parle du Château Doisy Daëne 2010 :
« On reconnaît Doisy à son nez très pur, à son fruit frais malgré la richesse. Derrière la touche de confit, je le trouve plus aérien que le mien. La bouche est bien tendue avec une aromatique fraîche. Il sent les épices, puis arrive la minéralité. Le confit ressort en milieu de bouche. Son boisé est fondu. Pour finir, on retrouve l’acidité et les amers. C’est vraiment bon ».
Conditions de la dégustation
Les vins ont été dégustés au château Doisy Daëne par Roberto Petronio pour La Revue du vin de France, Jean-Jacques Dubourdieu pour château Doisy Daëne et Vincent Craveia pour château Roumieu.