La Revue du Vin de France

Moins de sucre dans la clairette de Die

- Philippe Bourguigno­n

Une demande d’évolution du cahier des charges de la clairette de Die est en cours. Pour s’adapter au marché, les producteur­s du Diois souhaitent que la teneur en sucres, « exprimée en sucres fermentesc­ibles, supérieure ou égale à 35 g/l » dans le cahier des charges actuel, soit abaissée à 25 g/l. De quoi proposer une clairette un peu plus “brut”.

Benoît France nous a quittés discrèteme­nt, le 25 juillet 2022. Son travail, après Larmat dans les années 1950, sur la cartograph­ie viticole reste essentiel. Croisant les données de l’IGN et celles des AOC, il édita, à partir de 1985, de nombreuses cartes détaillées au niveau de la parcelle d’une grande partie du vignoble français. Ce travail fut réuni en 1982 dans le Grand atlas des vignobles de France publié chez Solar, maintes fois primé et réédité.

Bon dégustateu­r, il intègre en 1985 l’équipe du “Goût juste” initiée par Jacques Puisais. La fine troupe se retrouvait chez Alain Senderens pour tenter de trouver les meilleurs accords possibles entre le vin et le plat. Dans ces mêmes années, il entame une fructueuse collaborat­ion en livrant ses cartes à La Revue du vin de France.

En 1989, il est élu à l’Académie des gastronome­s, où il occupe le fauteuil de François Rabelais. Il est en 2008 le coauteur (pour la partie vins et spiritueux) avec le docteur Jean Vitaux de la dernière édition du dictionnai­re de cette Académie. En 2000, il est parrainé par Jacques Puisais – son mentor, au point de lui avoir acheté plus tard sa maison de Chinon – à l’Académie du vin de France dont il occupera le poste de secrétaire perpétuel jusqu’à son décès.

Le repas, pour Benoît, devait avoir été réfléchi, construit au préalable. Cela avait beaucoup d’importance dans son quotidien. Cultivé, jovial, il était un bon convive et souvent un voisin de table recherché. Nous perdons là un bon ami et surtout un grand défenseur du vin noble. Il laisse une cave aussi fameuse que diversifié­e, alimentée par des allocation­s négociées au fil des années auprès des domaines les plus réputés. À sa famille, à Christine, son épouse, toutes nos pensées attristées.

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Le lettré Benoît France était secrétaire perpétuel de l’Académie du vin de France.

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