Sciences/ Innovation. Expérimentation : avec Elistair, le drone filaire prend son envol
C’est un premier gros coup pour l’entreprise Elistair. Cette société lyonnaise est l’une des rares en France à fabriquer des stations filaires permettant aux drones, devenus « captifs » , de rester une durée quasiment infinie en l’air tout en transmettant des données ( photos, flux vidéo…). Cette innovation a conquis Paris Aéroport ( anciennement ADP, Aéroports de Paris, NDLR), qui l’a utilisée pour plusieurs opérations en juin dernier. « La principale mission portait sur l’inspection de passerelles d’embarquement, le drone faisant dans ce cadre office d’oeil déporté pour repérer les possibles défauts » , détaille Guilhem de Marliave, directeur général et cofonda- teur de l’entreprise qui emploie sept personnes quai Fulchiron ( Lyon 5e). Ces premières missions réussies pour Paris Aéroport, dans un cadre contraignant en termes de sécurité, ont permis à Elistair de se faire un nom. « C’était une bonne manière de prouver que le filaire permettait d’augmenter considérablement les paramètres de sécurité et de fiabilité » , confirme Guilhem de Marliave. Surfant sur cette vague de notoriété, l’entreprise lyonnaise continue de modeler sa gamme de produits en mettant en vente cet été une version compacte, et donc moins coûteuse, de sa première station. « L’idée c’est de faire de notre station un outil comme un autre qui peut se déployer sans effort avant d’être utilisé, par exemple, par un agent EDF qui doit inspecter un poteau électrique » , précise le directeur général. Plusieurs tests dans des domaines aussi variés que la gestion des flux de circulation, la retransmission d’événements sportifs ou encore le suivi de catastrophe naturelle sont en cours. Elles devraient ouvrir de nouveaux marchés à la société qui ne communique pas sur ses ventes.