LA PETITE MUSIQUE POUR LE CUMUL
Ce n'est pas un sondage, juste une addition de discussions menées lors des 24 derniers mois : à vue de nez, on dirait bien que 90 % des élus lyonnais sont opposés à la loi contre le cumul des mandats chère à François Hollande. Et pas que ceux de droite. À gauche aussi, cette loi qui doit s'appliquer le 1er juillet 2017, soit au lendemain des législatives, ne fait pas que des heu- reux. Comment leur donner tort ? Supprimer le cumul, c'est diviser environ par deux les revenus ( pardon, les indemnités) de la plupart des politiques. Il faut les comprendre, personne ne rêve d'être deux fois moins bien payé. Et tant pis si supprimer le cumul, c'est régénérer la République avec de nouveaux visages, de nouveaux parcours et tenter de réconcilier les citoyens avec leurs élus. On sent, à mesure que l'échéance se rapproche, qu’une petite musique monte pour tenter d'y faire obstacle. À se demander si certains élus de gauche ne prient pas secrètement pour que Sarkozy, le seul à avoir annoncé son intention de revenir sur la loi en cas de victoire à la présidentielle, soit élu. À lui l’opprobre, à nous les mandats !