À table. La Gazzetta : Mamma Mia !
Sitôt passée la porte d'en
trée, le ton est posé : à la Gazzetta on parle italien, on mange italien, on pense italien. Les carreaux immaculés qui recouvrent le four à pizza témoignent de la nouveauté des lieux. Au- dessus du comptoir pendouillent une coppa, un glorieux jambon, quelques fromages dodus, et de nombreuses autres merveilles gastronomiques de nos cousins transalpins, telle une énorme meule de parmesan déjà bien entamée. Antipasti remarquables La salle à l'étage, dans laquelle tablées de potes et couples intimistes se côtoient, est grande et illuminée par de hautes fenêtres. Impossible d'ignorer les antipasti, assortiment de légumes et de charcuteries à partager. Si ces dernières restent anecdotiques, les légumes en revanche provoquent des envolées lyriques. Les haricots verts sont croquants et sucrés, les poivrons riches et fondants, les artichauts extrêmement savoureux, tout ça sans que l'ensemble ne soit noyé dans l'huile comme c'est si souvent le cas. Le pain est surprenant. Sa croûte presque torréfiée contraste à merveille avec une mie légèrement fade qui met en valeur le goût de la farine. Pas alourdi pour un sou, on peut attaquer la suite des festivités le coeur vaillant. La pizza est à la hauteur du cachet de l'établissement. Juste as- sez de mozzarella pour profiter de la sauce tomate maison et des anchois pas trop salés. Les pâtes, des linguine aux fruits de mer, ne sont pas moins extraordinaires. Coques, poulpes et crevettes se marient admirablement avec une sauce tomate relevée. C'est la serviette immaculée qui va en faire les frais ! Le service est appliqué, à l'italienne, mais on ne se prive pas de nous intimer de ne « pas mettre de fromage avec le poisson » . Comme à la maison. Les tarifs sont honnêtes, mais peuvent vite monter sur les viandes. Faute de place disponible dans notre estomac, on doit faire l’impasse sur les desserts, notamment sur les cannolis qui excitent particulièrement notre curiosité. À charge de revanche.