C’est pas du Bergman. « S. O. S fantômes » de Paul Feig
Depuis le temps qu’on annonçait une suite
de la suite ratée de S. O. S fantômes ( Ghostbusters), phénomène surnaturel du début des années 80, il devenait difficile de faire revenir les mêmes acteurs, sinon pour tourner en huis clos dans un hospice. Même si on a le plus grand respect pour Bill Murray et Dan Akroyd, jadis presque crédibles malgré des armes ressemblant à des aspirateurs. De fait, voilà non pas une suite, mais un clic sur la fenêtre redémarrer d’une sorte de Windows 16 bits qui voudrait ressusciter au XXIe siècle, avec cette fois- ci quatre filles. L’histoire est sensiblement la même qu’à l’origine : des scientifiques excentriques, totalement dérangées selon la population locale, partent à la chasse aux fantômes dans un corbillard détourné en Batmobile. Les manifestations spectrales se détectent par une intense activité ionique et ozonale grâce un objet ressemblant à un moulin- à- vent acheté chez Joué club au rayon 4- 6 ans. Mais en réalité, dès que les filles interviennent dans un lieu où a été signalé un fantôme, celui- ci passe à l’attaque. Les entités sont en effet « réveil
lées » par un groom d’hôtel maléfique complexé par sa petite taille ( ses collègues le surnomment Gollum), mais doué en technologie. Comme d’habitude, les filles doivent affronter un vortex géant dans un gratte- ciel tout en faisant des blagues un peu scato. Le scénario est spectral, mais l’ambiance plutôt sympa.
S. O. S fantômes. De Paul Feig. Genre : Les revenants reviennent. États- Unis. 1 h 57. Avec Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Kate Mckinnon, Leslie Jones…