L’édito de François Sapy
N
ous sommes particulièrement fiers de l’édition de que vous avez entre les mains.
Tribune de Lyon
Cette édition est deux fois plus épaisse que celle que vous avez l’habitude de lire chaque semaine. Et pour cause : chaque premier jeudi du mois, Tribune de Lyon sera désormais diffusé avec un supplément exceptionnel : le mensuel des familles lyonnaises Grains de Sel. Ce magazine, le leader de la presse familiale lyonnaise, a été créé voici plus d’une quinzaine d’années par Anne- Bénédicte Schwebel, une journalisteentrepreneur. Nous nous sommes rapprochés de Grains de Sel cet été, et le titre est désormais pleinement intégré à Tribune de Lyon.
Pourquoi ce rachat ?
Parce que, malgré cette période chahutée pour la presse, nous avons la conviction que Lyon a besoin d’un média qui accompagne l’incroyable transformation de cette métropole et rende compte chaque semaine de ses bouleversements. C’est l’objectif que nous nous sommes fixés. Pour nous, le centre du monde est quelque part entre la place Bellecour et la place des Terreaux. Cela apparaît d’autant plus urgent que les acteurs historiques de la presse lyonnaise sont peu à peu absorbés par des groupes parisiens : Le Progrès est désormais une filiale du Crédit mutuel et le Tout Lyon a été absorbé cet été par Les Affiches pari
siennes, un groupe spécialisé dans les annonces légales. Nous voulons faire le pari d’un ancrage dans le territoire et rendre le contenu de votre journal de plus en plus riche, afin que chacun y trouve son compte. C’est dans ce sens que nous nous sommes rapprochés de Grains de Sel. Après tout, les gens qui font des enfants ne sont- ils pas les premiers à faire bouger la ville?
Cette conviction s’accompagne d’une farouche volonté d’indépendance.
Ce n’est pas la tradition pour une grande partie de la presse locale française, habituée à flatter les pouvoirs. À Tribune, nous cultivons l’indépendance à tous les étages. Indépendance éditoriale tout d’abord, car sans indépendance éditoriale, il n’y a pas de développement possible. Indépendance capitalistique ensuite, car Tribune de Lyon est d’abord un journal créé et animé au quotidien par des entrepreneurs lyonnais. Indépendance économique, enfin, parce que c’est la mère de toutes les indépendances. Si l’indépendance économique n’est pas assurée, la plume ne peut pas être libre.
C’est pour cette raison que nous sommes fiers aussi d’équilibrer nos comptes,
ce qui nous permet d’investir dans notre développement. Après nous être rapproché de Grains de Sel et avoir lancé une édition locale spéciale Croix- Rousse, nous travaillons, en partenariat avec Google, sur un projet destiné à faire revenir les jeunes actifs vers la presse locale de quartier. Quelle autre métropole pourrait présenter un terrain plus favorable pour mener à bien ce projet ? Aucune.