Les Internet de l’angoisse

Il y a dix ans, on se serait dit que ce scéna

rio était de la pure science- fiction. Même Jar Jar Binks dans La menace fantôme ( Star

wars 1 ou 4 suivant comment on voit les choses) paraît plus crédible. Mais depuis que l’on trouve des Pokemon au parc de la Tête d’or, ou paraît- il sous certaines soutanes, tout paraît possible. L’idée est celle d’un jeu « collaboratif » , pas du tout citoyen, qui consiste à lancer des défis aux joueurs sur un site internet pas très net qu’on se refile sous le manteau ( ou plutôt sous le jogging, puisque cela se passe dans la jeunesse new- yorkaise). D’un côté il y a les voyeurs qui paient et de l’autre les joueurs, qui eux sont rémunérés. Tout est filmé par les téléphones mobiles d’un peuple anonyme et avide de sensation qui fait franchement peur. Les mêmes qui achètent les perches à selfie. Quand il s’agit de montrer ses fesses ou d’embrasser un inconnu pour 100 dollars, c’est plutôt rigolo, mais quand l’enjeu est de se suspendre à une grue de 30 mètres ou de se coucher entre les rails en attendant le train express, cela devient flippant. D’autant qu’on ne quitte pas le jeu comme cela… La jeune Vee l’apprend à ses dépens. Ses copines se moquent d’elle parce qu’elle ne prend jamais de risques ( ce qui est vrai, mais on s’en fout c’est la plus jolie du lot), alors elle s’inscrit comme joueuse. Mauvaise idée : c’est comme cela qu’elle se retrouve à l’arrière d’une moto dont le conducteur a les yeux bandés ou debout sur une échelle entre deux immeubles. Bien niais, mais plutôt visionnaire.