Nikos a volé le violon d’Ingres
L’animateur télé le plus populaire revient à Lyon pour une exposition qui renoue avec sa passion d’enfant : la photographie. Et c’est beau.
Havre de paix
Il a pris la peine de nous appeler de son « havre de paix » , la maison familiale au sud d’Athènes, au bord de la mer, où il va même le temps d’un week- end pour se ressourcer. « On est très famille » , remarque- t- il. C’est justement en famille qu’il s’était découvert une passion pour la photographie, petit. « Ça m’était un peu passé par la suite avec la fin de l’argentique. Puis, avec l’essor du numérique, je m’y suis remis. » Des portraits, de gens connus qu’il signe pour Paris Match, ou d’illustres inconnus dont la vulnérabilité le touche. « J’adorerais être photographe de rue. C’est plus difficile en France car on me reconnaît, mais je peux encore me le permettre en Grèce » . Comme ce superbe portrait d’un vieux monsieur de 94 ans, joueur de gaïta, la cornemuse traditionnelle grecque qui sera visible dans l’expo à Lyon.
Haut bas fragile
Le temps, c’est la grande affaire de ce bientôt quinqua sémillant trouvant dans la photographie une forme de « thérapie » et de sérénité. « J’ai toujours couru après le temps, plus qu’après l’argent même si je ne me plains pas de ma position privilégiée. La notoriété, c’est un argent dû. La photographie permet de capturer quelque chose de plus essentiel. Les gens connus sont plus relâchés devant mon objectif et les anonymes deviennent des personnages à part entière. C’est une façon aussi pour moi de retourner le rapport à la notoriété et de mettre les autres en valeur » , explique l’animateur du PAF qui a sans doute le plus la tête sur les épaules.
7 ans de bonheur
Il est très heureux de revenir à Lyon où il a vécu 7 ans « heureux » . « J’ai commencé grand reporter. Je suis devenu animateur par hasard. Comme tous les gens qui ont des choses à prouver, j’en faisais trop au début. Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de me mettre trop en avant, j’apprécie la simplicité. » Il pensait se faire recevoir en exposant des photos alors qu’il n’est « pas photographe professionnel » . Finalement, la beauté de ses photos a parlé pour lui.