C’est pas du Bergman.
« Ghost in the Shell » , de Rupert Sanders
Les électeurs de François Fillon attachés au patrimoine et à Belle- Île- en- Mer peuvent s’inquiéter : l’ère du cyber- punk est proche ! Rien à voir avec une victoire surprise des hologrammes de Mélenchon, siégeant à l’Élysée et à l’assemblée en multi- exemplaires. En 2029, le monde a bien changé. Il ressemble à un Tokyo surdimensionné, hérissé d’immeubles géants qui font passer la Partdieu pour un rez- de- chaussée et Times Square pour une ampoule basse consommation. La robotique a fait de sacrés progrès, Bruno Bonnell dirige la planète ( pardon, là, on bug). Les humains se font remplacer facilement des membres ou des organes par l’équivalent cybernétique, tandis que les robots piquent le travail des immigrés. L’histoire raconte comment le Major, un individu hybride au cerveau de femme et au corps synthétique ( Scarlett Johansson) membre d’une unité de combat spéciale du gouvernement, pourchasse un dangereux terroriste bègue qui hacke le cerveau des gens augmentés. On ne va pas rentrer dans le débat, ou procès en trahison de cette adaptation, qui agite les fans historiques du manga culte et visionnaire. On remarquera simplement que le décor rappelant celui de Blade runner est particulièrement fascinant, même si on a aucune envie d’y habiter. Certes, Scarlett Johansson ne fait pas vraiment japonaise, mais donne une humanité à son rôle de robot et aussi, parlons- en discrètement entre mecs, une plastique sexy ( quoique, en blindage et processeurs) qui n’a rien à voir avec celle de Frankenstein, Robocop, Poutine et consorts…
GHOST IN THE SHELL de Rupert Sanders. Genre : votre micro- onde rêve- t- il de moutons électriques. États- Unis. 1 h 57. Avec Scarlett Johansson, Pilou Asbaek, Takeshi Kitano…