Frédéric Michalak n’est pas en préretraite au LOU
En mai 2016, quand le LOU Rugby engage Frédéric Michalak, tout le monde
s’interroge. Pour le grand public comme pour certains spécialistes, il ne s’agit même que d’un coup médiatique, d’autant que l’ancien international ( 77 sélections) reste sur une toute petite saison à Toulon ( 10 matchs, 18 points marqués et aucun essai). Pourtant, dès sa signature, l’entraîneur Pierre Mignoni martèle : « J’ai recruté un joueur de
rugby » . Et, que ce soit au poste de demi de mêlée ou à celui de demi d’ouverture, « Fred » , venu à Lyon pour « prendre du plaisir » , tient son rang en jouant même plus que prévu la saison précédente : 19 matchs en Top 14, un essai mais surtout 155 points et une belle régularité au pied. Dans le vestiaire, celui qui réfute l’étiquette de star apporte son expérience :
« Je ne lui demande rien, cela se fait naturellement, témoigne Pierre
Mignoni. Fred est quelqu’un qui est dans la transmission complète, sans retenue, sans barrière. C’est fabuleux pour un groupe d’avoir un mec comme ça. »
Déjà décisif cette saison Surtout que le joueur de bientôt 35 ans est encore performant : « Lors des deux premières journées, il est entré deux fois et il a été deux fois décisif » , le félicite son coach. D’abord légèrement réticent à sa venue, le président du LOU Yann Roubert s’emballe : « C’est un passionné de rugby, il est utile quand il joue mais aussi quand il ne joue pas, car c’est un guide pour les autres. Il est formidable. » De bonnes performances sur le terrain qui n’empêchent évidemment pas les autres sphères du club de surfer sur la popularité immense de l’ancien chouchou du XV de France. « C’est vrai que c’est difficile de ne pas l’inclure dans chacune de nos opérations de promotion » , sourit Gérald Gambetta, le Team Manager du LOU. Après les matchs, Frédéric Michalak se prête aussi de bonne grâce au jeu des autographes et autres selfi es. Loin, très loin de la vedette inaccessible. « Il est devenu une star malgré lui, mais il est resté un joueur de rugby » , conclut Yann Roubert.