L’agitateur du street art lyonnais
Après le succès du Wall Drawings festival l’année dernière, l’artiste Cart’ 1 et son association Troi3 lancent ce week- end Trublyon, un nouvel événement dédié au street art.
Sa revanche en graff ant
Cart’ 1 n’y va pas par quatre chemins. À 43 ans, le street artiste originaire de Vénissieux estime que le graff lui a sauvé la vie. Alors qu’il est orienté vers un CAP de tourneur- fraiseur, il assiste, à 15 ans, à la naissance du street art, avec une furieuse envie de participer à cette nouvelle mode. « Et comme je n’étais bon ni en danse, ni en beatbox, je me suis tourné vers le graffiti. » Il s’y met avec les copains du quartier, dont Pec, le futur créateur de Birdy Kids. Grand bien lui en a pris : repéré par son professeur de dessin, celui- ci l’aiguille vers des études d’arts à la Martinière où, après un bac option dessin, il suivra quatre années en arts appliqués. « Pas mal, quand on vous a déclaré inapte au système scolaire » , lance- t- il, un brin revanchard.
Fresques colombiennes
En 2012, il suit sa compagne en Colombie. Le hasard faisant bien les choses, Bogota est considérée comme la capitale mondiale du street art. Sur place, cet adepte du noir et blanc découvre le style très coloré des Colombiens et les fresques ornant des façades entières
d’immeubles. Ni une ni deux, notre artiste décide de monter un festival à Barranquilla, dont c’est la troisième édition
cette année. « Comme le nouveau maire de Bogota a décidé d’arrêter le festival de street art de sa ville, le nôtre est devenu une référence en matière d’art urbain. »
Lyon, future capitale du street art ?
De retour depuis près de deux ans à Lyon, Cart’ 1 décide de monter un festival de street art dans sa ville natale. « J’y pensais depuis des années, mais ça me paraissait compliqué. Pendant longtemps Lyon a été la belle endormie, elle se réveille depuis une dizaine d’années » . Le désormais Croix- Roussien lance donc la première édition de Trublyon, investissant l’ancien collège Maurice- Scève ( Lyon 4e) avec l’association Troi3, et prévoit déjà un événement beaucoup plus gros pour l’année prochaine. Avec en tête, l’idée de devenir une référence en la matière. « Lyon le mérite, j’aime ma ville et contrairement à ce qu’on entend dire, les Lyonnais sont super ouverts à la nouveauté. J’ai toujours dit que si je quittais Lyon, ce ne serait jamais pour une autre ville en France. »