Et soudain… François Hollande passe la tête
T ous les Lyonnais qui sont allés voir, comme moi, la passionnante pièce Rabbit Hole dans laquelle joue actuellement Julie Gayet au théâtre des Célestins, se sont forcément posés cette question : « est- ce que François Hollande
sera là ? » Une interrogation qui a pris tout son sens samedi soir dernier. Il est 20 heures, la représentation est sur le point de débuter, quand j’entends soudain un bruissement et des murmures envahir la salle. Je tourne la tête : François Hollande, en chair et en os. Accompagné de Claudia Stavisky, la directrice du théâtre lyonnais et metteur en scène de la pièce, l’ancien chef de l’État s’installe discrètement à quelques rangs de la scène. Mais Hollande et son impressionnante popularité retrouvée ( poignées de mains, selfies, compliments sur son quinquennat avant et après le spectacle…) n’étaient en fait pas venus à Lyon uniquement pour admirer sa compagne sur les planches. Ses rares amis lyonnais qui ressortent aujourd’hui, tant bien que mal, la tête de l’eau après avoir pris de plein fouet la vague collombomacroniste, le répètent à qui veut l’entendre : « Tout ce
que fait François est politique. » En témoigne le dîner ultra- privé organisé après le spectacle et révélé sur notre site saladelyonnaise. com. Même si les convives, invités au repas qui aura duré au total deux heures dans les salons de la brasserie chic Léon de Lyon, assurent que la discussion a tourné essentiellement autour de la refonte du Parti socialiste, je vois mal les élus présents ne pas toucher deux mots sur le cas Gérard Collomb à l’ancien président. Notamment Thierry Braillard, son ancien secrétaire d’État au Sport qui a toujours en travers de la gorge la trahison de l’ancien maire de Lyon lors des dernières législatives. Ce rendez- vous aux allures de thérapie de groupe aura donc permis aux derniers survivants du socialisme lyonnais comme Zorah Aït- Maten ou encore Roland Bernard de se requinquer pour préparer la suite. Et oui, les élections municipales sont dans à peine plus de deux ans et la gauche lyonnaise a bien envie de venir jouer les trouble- fêtes pour enfin reprendre sa place à Lyon.