Des programmations pour étonner les oreilles
Les scènes alternatives lyonnaises ont la forme, à l’image du Périscope qui fêtera ses 10 ans en décembre. Pour cette nouvelle saison culturelle, la petite salle située à Perrache continue de creuser son sillon à la lisière du jazz et du rock, entre musique de niche et musique populaire. Sur scène, on pourra voir, entre autre, le quartet franco- américain the Bridge, les Lyonnais de Watchdog ou les férus de musique expérimentale L’Ocelle Mare et JeanLuc Guionnet. Mais l’événement à noter en octobre, c’est le festival Musicas Hybridas. Soit une trentaine de musiciens originaires de Bogota, accueillis pendant cinq jours au Périscope et dans d’autres salles lyonnaises à l’occasion de l’année France- Colombie. Une col laboration menée par l’Institut culturel de la ville de Bogota et… l’association qui gère le Périscope ! « Nous sommes labellisés Scène de musique innovante de la Métropole, ce qui nous donne une position très officielle » , explique Pierre Dugelay, le directeur de l’association.
Des chevaux et des femmes.
Autre salle alternative à Lyon, la scène de musiques francophones À Thou Bout d’Chant, qui, pour cette saison, a choisi de faire dans l’éclectisme. La preuve d’abord avec les femmes, comme Blu Jaylah, groupe lyonnais mené par la rappeuse Eléa, aux textes ciselés, Bi l lie et sa voix douce doublée de beats électrisants ou la Québécoise Safia Nolin et ses chansons à texte fragiles. Dans un tout autre genre, les Grenoblois Chevals Hongrois feront aussi faire parler d’eux. Marchant de temps à autre sur les plates- bandes de Stupeflip pour le côté cru et ironique, leur rap est aussi drôle que décalé. Des découvertes, des programmation pas plan- plan et des sonorités qui étonnent les oreilles, heureusement qu’il y a les salles alternatives.