La Tribune de Lyon

Sound system

- C. S.

Ce qui est frappant lorsque l’on parcourt cette 14e Biennale, c’est qu’après la vue, l’ouïe est le sens le plus sollicité par un bon nombre d’oeuvres présentées. À l’image des bols en porcelaine de Céleste Boursier- Mougenot, flottant justement dans une piscine à l’intérieur du Radome de Buckminste­r Fuller, place Antonin- Poncet. On y pénètre comme dans un lieu sacré empli du doux tintinnabu­lement des bols entre eux, semblables à leurs cousins tibétains. Une expérience zen, qui invite à prendre son temps. Autre oeuvre hypnotique, le ventilateu­r sonore de Susanna Fritscher. Installé dans l’un des silos de la Sucrière, les palmes en forme de tube émettent d’étranges sifflement­s, qui peu à peu deviennent une musique envoûtante. Au Mac, le mobile musical de Cerith Wyn Evans diffuse une musique expériment­ale, dont notre perception varie selon notre position dans l’espace. De son côté, Rain Forest de David Tudor ( photo) nous fait découvrir la musique des objets. Dans une salle, d’immenses sculptures faites de bric et de broc sont suspendues. Leur frottement au contact de l’air est enregistré avant d’être amplifié dans la salle, recréant les mêmes bruits que dans une forêt tropicale. Surprenant !

14e Biennale, jusqu’au 7 janvier 2018. Au Mac, Lyon 6e, et à la Sucrière, Lyon 2e. Du mardi au vendredi, de 11 h à 18 h, les week- ends, de 11 h à 19 h. Pass de 16 à 37 €. biennalede­lyon. com

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Les sculptures suspendues de David Tudor produisent chacune un son au contact de l’air, créant un véritable écosystème sonore.

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