2017, année exceptionnelle pour l’opéra de Lyon CLASSIQUE
I l y a bien eu les boules puantes contre l’opéra de Lyon : une feuille de chou locale en mal de notoriété, publiant les notes de frais du directeur Serge Dorny, avant de se rendre compte qu’elles correspondaient au train de vie habituel des directeurs d’institutions internationales. On découvre une fois de plus aujourd’hui que Serge Dorny ne les a pas utilisées en vain : l’opéra de Lyon vient d’être désigné « opéra de l’année » par le prestigieux mensuel lyrique allemand, Opernwelt. Un prix qui récompense « l’excellence artis
tique » « l’originalité » comme « la politique d’ouverture et d’accessibilité » Rappelons que 50 % du public a moins de 45 ans à Lyon et 25 % moins de 25 ans. Un prix d’autant plus important qu’il récompense pour la première fois une maison française, et fait suite aux Opera awards européens réunis à Londres en mai dernier et qui ont aussi désigné Lyon comme Best opera company 2017. Qui dit mieux ?
Les mauvaises langues pourront toujours tenter de faire croire qu’il ne s’agit que de réseau, la liste reste impressionnante, et internationale : le chef d’orchestre du festival Mémoires - en mars dernier à l’opéra de Lyon -, Hartmut Haenchen, a lui aussi été élu « chef de l’année » , tandis que la géniale production de Romeo Castelucci,
Jeanne au bûcher de Honegger, a obtenu la meilleure scénographie. Bref, tout ce qu’a touché l’opéra de Lyon cette année s’est transformé en or. Indépendamment des récompenses, c’est un travail de fond qui est salué : l’opéra de Lyon ouvre encore plus son offre aux familles cette saison avec les opéras courts en un acte et à petits prix, mais toujours avec de grands créateurs : Ivo Von Hove, Alex Ollé… Lyon est bien la scène lyrique la plus créative et la plus ouverte de France.