Musée des Tissus : le coup de com’ de Wauquiez
Si j’avais été à la place d’Emmanuel Imberton, le président de la CCI et désormais ex- propriétaire du musée des Tissus, j’aurais aussi opté pour la solution de facilité préconisée par Laurent Wauquiez. À savoir : céder le musée pour un euro symbolique à la Région en l’échange d’un investissement de 10 millions d’euros. Mais ce n’est pas parce que le conseil régional a promis d’investir, tout en proposant un projet de modernisation du musée intéressant et ambitieux ( voir p. 17) que ce dernier est définitivement sauvé. Pour cela, il faut encore que la Région trouve 14 millions d’euros pour arriver à mener son projet à bien. Autre problématique : ce chantier pour « la renaissance du musée des Tissus » devrait entraîner un coût de fonctionnement annuel d’environ 2,5 millions d’euros contre 1,9 million aujourd’hui. Ce qui complique un peu les choses quand même. Si Laurent Wauquiez, en généreux donateur, n’a pas hésité à mettre la main au porte- monnaie cette fois- ci, qu’en sera- t- il dans cinq ans si les coûts du musée continuent à croître et que l’argent public poursuit sa raréfaction ? Il ne faudrait pas que le patron de la Région se soit engagé dans le sauvetage du musée uniquement pour montrer qu’il est le plus fort face à la Ville et la Métropole de Lyon. Le sujet est trop important pour s’offrir une énième opération de com’ à coups de tweets flatteurs signés Bernard Pivot et Stéphane Bern en hommage à leur nouveau héros. La priorité, c’est bien de sauver 2,5 millions de pièces de tissus et 2000 ans d’histoire. Pas d’utiliser la culture à des fins électoralistes…